Daedelus

Publié le 17 mai 2011 par Zikaddict


Ninja Tune
Sortie : Mai 2011

Après deux annnées passées à tourner, remixer, sortir des singles et des EPs, Daedelus revient aujourd’hui avec un tout nouvel opus qui résume à lui seul l’univers excentrique d’un artiste aussi obsédé par les costumes à froufrous victoriens que par la musique du futur… Un album au “dandysme musical” et aux fioritures excessives qui interpellent, voire même horripilent…

Alfred Darlington, aka Daedelus, est considéré comme l’un des compositeurs électro les plus talentueux et excentrique de sa génération. Cet artiste pour le moins original, aussi bien obsédé par les vêtements de l’époque victorienne que par la musique futuriste, lui a valu la belle étiquette de “dandy musical”… et pour cause, donc. L’artiste a su façonner un univers décalé, articulé autour de sa musique et de son accoutrement. Why not !
Après son chef d’œuvre Denies The Days Demise (paru en 2006), Daedelus avait marqué les esprits et s’était créé une solide réputation dans le milieu abstract-électronica. Mais ses débuts prometteurs furent suivis par d’autres extravagances sonores nettement moins intéressantes… à croire que trop d’excentricités, tuent l’excentricité.
Daedelus revient aujourd’hui en veste de brocart, jabot blanc et bas de soie, et avec un nouvel opus, Bespoke (signifiant “fabriqué sur mesure pour le client”), faisant étalage d’une électro-rococo bordée à la main et surchargée de sons et de styles.
En adepte de la surenchère, le musicien n’a pas résister à l’envie de truffer son album de featurings de tous poils.. On retrouve ainsi le fidèle Busdriver qui prête son flow sur “What Can You Do”, Baths sur “French Cuffs”, Milosh sur le morceau d’ouverture “Tailor-Made”, le chanteur de soul barré Bilal sur “Overwhelmed”, Keith Om ‘Mas du groupe Sa-Ra contribue aux claviers de space symphonique “Suit Yourself”, la chanteuse de The Bird And The Bee, Inara George, officie sur le psychédélique et étourdissant “Penny Loafers”… et la liste continue.
Seuls deux des onze titres de Bespoke sont joués en solo.. un peu comme si le californien avait peur de se suffire à lui-même.
Or, à trop vouloir se démarquer de la foule, Deadelus n’a visiblement pas conscience qu’il nous saoule…
Dommage.