Dtc Records/La Baleine
Sortie : Mai 2011
En 25 ans d’activisme au sein de la scène électro hexagonale, Christophe Bergeron (alias Pushy!) muri chacune de ses sorties, et enfonce chaque fois un peu plus l’auditeur dans les méandres de son univers surréalisme. Pushy! nous revient aujourd’hui avec un troisième album marqué du sceau de l’éclectisme ; un savant et subtile mélange entre ses influences passées et les genres actuels.
Epiderme Synthétique est un voyage dont chaque étape a été méticuleusement conçue et soigneusement peaufinée en studio avec la complicité de Dominique “Dume” Poutet (alias Otisto 23).
Si la tonalité générale de l’opus se rapproche du breakbeat et de la drum’n'bass, tout en répondant aux codes du dubstep & co, Pushy! préfère, pour sa part, employer le terme générique d’”électro” pour parler de son travail, et éviter ainsi d’être catalogué et gentiment rangé dans un tiroir.
Dès le premier titre (”Head’n Party”), le bidouilleur affiche dans ses prods une variété de rythmes, de tonalités et sonorités, qui trouve une cohérence à travers les repères que le producteur égraine au fil du disque (l’influence dub, particulièrement notable, va par exemple servir de bridges/ponds sonores entre différents morceaux).
Après un titre d’ouverture très énergique, Pushy! va d’ailleurs directement calmer le jeu avec “Upside Town”, un titre nettement sous “influence dub”, et doté d’une mélodie lancinante où les claviers se taillent une belle part du gâteau, avec quelques notes saupoudrées à la guitare et une harpe qui dégouline sur le tout.. une douceur à couches multiples.
Le ton se durcit ensuite, notamment sur le cyclothymique “Serious”, où la rythmique saturée trahit le passé “noisy” et “indus” de Pushy!… une petite remontée d’acide qui n’est pas pour nous déplaire, loin de là !
L’album s’achève en apesanteur, sur les lignes mélodiques (multi pistes) envoûtantes du titre “Psyché”… histoire de clore l’opus sur une note plus zen.
Epiderme Synthétique est un clash entre l’électronique et l’organique qui provoquera forcément une réaction épidermique chez l’auditeur !