Because Music
Sortie : Mai 2011
Après 25 ans de carrière, Stéphane Pompougnac s’est imposé comme l’un des grands pontes de l’électro-frenchie, et comme l’un des compositeurs/producteurs/DJs les plus renommés. Avec sa double compilation, Night & Day, celui qui fut dès ses débuts (en 1999) proclamé “prince du lounge”, nous montre enfin les deux faces de son talent.
Au même titre que des marques comme Chanel ou Dom Pérignon, Stéphane Pompougnac demeure aux yeux (et aux oreilles) de tous l’un des symboles d’un certain “luxe à la française”, d’une “élégance hexagonale” qui s’exporte bien.
Fort de cinq disques de platine et pas moins de 14 disques d’or (avec plus de 5 millions d’albums vendus aux quatre coins du monde), Pompougnac a marqué les esprits avec la collection qu’il taille sur mesure pour les hôtels Costes depuis bientôt 14 ans.
Or s’il est devenu LA référence incontournable en matière de compilation, c’est avant tout parce qu’il ne se contente jamais d’additionner des sons mais bien parce qu’il agence ses sélections (triées sur le volet) comme s’il écrivait une histoire.
Avec la double compile, Night & Day, le “créateur d’ambiances sonores” développe deux univers qui lui sont chers…
Sur le “côté sombre”, Night, le DJ livre un aperçu de ses 25 années passées à jouer dans les clubs du monde entier, “avec quand même plus de retenue qu’en club”, et un côté “deep house/tribal” affirmé. Pour ceux qui “s’y connaissent”, sans doute que les noms de Glimpse, Nicolas Jaar, Sacha Dive et Kevin Yost vous “parleront”.
Sur le côté lumineux, Day, Pompougnac développe son goût pour l’acoustique et les prods indés, avec une sélection toujours aussi éclectique, bien entendu, et sans se départir de cette sensibilité “chic et élégante” qui a fait sa réputation et est devenue sa marque de fabrique. Un côté plus live où sont rassemblées ses influences des années 80 et de l’électro pop alternative. On y croise en vrac Hindi Zahra, Catherine Ringer, Patrice, Peter Kingsbery, The Hundred In The Hands, ou encore le remix de Charlotte Gainsbourg par Boys Noize…
Bref. Cette double galette est à écouter tranquillement la journée pour chiller, puis à fond la caisse le soir pour suer.