EMI
Sortie : Mai 2011
Les trois jeunes branleurs de Brooklyn qui révolutionnèrent la scène new-yorkaise des années 80 avec leur punk-rapcore survolté ont désormais pris quelques cheveux blancs, mais leur son, lui, n’a pas pris une ride. A 50 balais bien sonnés, les Beastie Boys nous larguent une caisse de grosses guitares punk, de rap sauvage, de basses ronflantes et d’envolées electro psychédéliques en plein citron… ça fait mal.. mais tellement de bien !
Le nouvel album du trio new-yorkais Beastie Boys vérifie l’adage que “c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes” (ou dans le cas présent, les meilleures “hot sauces”).
Avec leur trentaine d’années de service et une pelleté de disques à leur actif, les “vieux” Boys savent toujours faire bouger les pieds et tourner les têtes, et n’ont visiblement pas oublié comme fabriquer un missil-skeud ultra explosif.
Contrairement à ce que le titre du disque indique, Hot Committee Sauce Part II n’est pas la suite de Hot Sauce Committee Part I, qui devait sortir en 2009, mais ne vit jamais le jour à cause du cancer de MCA… Cette Part II est donc une version plus étoffée du premier. Bref.
Loin d’être devenus du “matos à antiquaire”, les B Boys prouvent aux “petits jeunes” (et à tous ceux qui en doutaient encore) qu’ils ont encore des trucs à dire et qu’ils ont tous les ingrédients nécessaires pour élaborer une “hot sauce” qui arrache la gorge et fait monter la température..
La recette est efficace, et le résultat, imparable ! A l’écoute du premier morceau, “Make Some Noise”, on constate d’emblée que les Beastie Boys sont toujours “in da house”. Le flow est là et il se dégage de l’ensemble un agréable fumet d’antan (sans pour autant avoir goût de poussière).
Les B Boys ont une patate d’enfer et n’ont rien perdu à leur aptitude à communiquer leur enthousiasme.
Parmi la masse de morceaux sur-vitaminés, on citera le titre crade et déjanté, “Too Many Rappers” (avec Nas en featuring), l’éclaircie jamaïcaine de “Don’t Play No Game That I Can’t Win” (avec Santigold), le punk “Lee Majors Come Again”, le sombre “Long Burn The Fire” et “Here’s A Little Something For Ya” qui envoie méchamment. En clair, l’énergie qui se dégage de l’album est contagieuse et fait sérieusement fumer les semelles.
Les Beastie Boys sont de véritables légendes vivantes… longue vie aux Beastie !!