août 8, 2011
Kill Everyone
Concrete jungle
Sortie : Juin 2011
Combien de groupes méritent véritablement le label “Punk” ? Trop peu, au final. Attention, on parle ici du vrai punk-rock, rêche, véloce, aggessif, mais aussi bourré d’humour et de connotations. Turbo A.C.’s est assurément un de ceux-là. Et leur dernier album prouve qu’on peut encore compter sur eux.
Depuis 2006 et le disque “Live to Win”, The Turbo A.C.’s s’était mis en stand-by, le temps notamment pour le chanteur Kevin Cole d’ouvrir une pizzeria à New York.
Quelques rondelles de tomates plus tard, ils nous reviennent donc, toujours dans leur formation à quatre, avec deux guitares pour balancer la purée.
Quand on est habitué à la tambouille du groupe, on sait à quoi s’attendre ; du son sale, des refrains courts et entêtants, avec quelques petits passages de surf-rock pour agrémenter le tout.
A la première écoute, tout album de ces New Yorkais ressemble à un gloubi-boulga passé sauvagement au blender. Mais avec un peu de persévérance, on finit toujours par dire : “y’a pas, c’est leur meilleur”.
La chanson la plus remarquable du disque est “Kill Everyone”, étonnement placide malgré ses paroles tordues.
On aimera aussi “Anna” dans un style plus énervé qui va si bien au groupe.
Si le reste de l’album est dans la même veine (comme “Into The Vortex” ou “You’re So Stupid”), on retiendra aussi “Sonora”, instrumentale surf-western-spaghetti, et l’acoustique finale “Live Fast Die Slow (Revisited)”.
L’album Kill Everyone se rangera donc directement à côté de ses prédécesseurs, à côté aussi des disques des Real McKenzies (de Dead To Me), d’American Steel et de tous ces groupes qui nous font encore croire au bon punk-rock.
Après avoir quelques premières parties au printemps pour les Dropkick Murphys, Turbo A.C.’s viendra faire de nombreuses dates en Europe en fin d’année. Malheureusement, les Allemands seront beaucoup plus à la fête que nous, ce qui confirme (et ça fait toujours mal aux fesses de l’avouer) que nos amis teutons ont toujours de meilleurs goûts musicaux que nous.