Ben Harper

juillet 25, 2011

Give Till It’S Gone

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EMI
Sortie : Mai 2011

Cinq ans après sa dernière galette (produite en son nom propre), le dixième album studio de Ben Harper a été enregistré en compagnie de son groupe (du moment) Relentless 7, dans les studios de l’une de ses idoles, Jackson Browne. Ce dernier opus offre comme d’habitude une bonne dose de bonnes vibrations et d’harmonies vocales subtiles dont lui seul a le secret.

Entre la promesse d’un nouvel album aux côtés de son ancien groupe, The Innocent Criminals, et la poursuite de l’aventure du combo Fistful Of Mercy, en compagnie du fils de George Harrison, Dhani, et de Joseph Arthur, Ben Harper signe en attendant un retour efficace (et que l’on suppose rémunérateur) vers un rock basique, immédiatement jouissif… mais où l’on pourra lui reprocher une absence cruelle de reliefs et de contrastes, ainsi qu’un certain manque d’inspiration et d’énergie…
Car en effet, même si l’ensemble de Give Till It’S Gone n’est pas mauvais, ce 10ème opus (ou le quatorzième en 19 ans de carrière si l’on compte les live) donne la désagréable impression que la griffe propre au compositeur/musicien de génie s’est un brin émoussée, les chansons.. s’enchaînent sans jamais réussir à nous faire décoller de notre siège, comme ce fut si souvent le cas jadis.
Le premier single du disque, “Rock N’ Roll Is Free”, évoque sur un rythme sinueux le sujet pas très glamour du téléchargement illégal. Le titre “Don’t Give Up On Me Now” égraine les vocaux doux et séducteurs du chanteur dans un climat de recueillement. “Clearly Severely” distille quant à lui un rock fiévreux et trépident, sur lequel Ben évoque sa passion pour le skateboard.
Et comme le chanteur avait collaboré au dernier album de Ringo Starr, l’ex batteur des Beatles lui rend ici la pareille en collaborant sur deux titres ; le très psychédélique “Spilling Faith”, et l’instrumental, “Get There from Here”.
Bref. Vous l’avez compris, cette nouvelle mouture du californien est loin d’être mauvaise.. sauf qu’elle n’est pas non plus transcendante, et venant d’un des musiciens les plus doués de sa génération, forcément, ça déçoit.