août 17, 2011
The Golden Age Of Apocalypse
Brainfeeder/Pias
Sortie : Août 2011
Après avoir mis la main à la pâte de nombreuses galettes, c’est désormais au tour de Stephen Bruner (aka Thundercat) de se faire accompagner par un régiment d’artistes ; Erykah Badu, George Duke, les membres de Sa-Ra et J*DaVeY, le pianiste, Austin Peralta, et le batteur, Ronald Bruner. Le résultat de cette quête musicale est une oeuvre pour le moins “originale” et décalée, où le jazz traditionnel se vautre sur un transat d’électro futuriste.. Autant vous le dire ; il y a des chances pour que le goût du cocktail ne plaise pas à tout le monde.
Natif du Sud de Los Angeles, Stephen Bruner découvre les instruments à 4 ans grâce à son père Ronald Sr, qui n’est autre que le batteur du groupe, The Temptations.
Sa première basse fut une Harmony noire sur laquelle il s’entraînait à jouer le morceau des Tortues Ninja jusqu’à ce que son père lui fasse découvrir Paco Pastorius. L’école étant pour lui un ramassis conn…de leçons indigestes, il se sauve en Allemagne à l’âge de 15 ans pour rejoindre un boys-band éphémère, No Curfew.
A 16 balais, il part en tournée avec Leon Ware, puis devient le bassiste de Suicidal Tendances (les cadors du trash). Il enchaîne ensuite les tournées et les sessions studio, autant avec Stanley Clarke que Snoop Dogg, en passant par Eric Benet, etc.
Son patronyme, Thundercat, fait référence au dessin animé que le musicien aime lorsqu’il était enfant, et par extension, à son approche agile et attaque foudroyante du métier.. c’est un jazzman mutan.. un truc tout bizarre, quoi.
Pris entre une pléiade de zicos, de lieux et de moments, The Golden Age Of Apocalypse aura mis des lustres à se construire, car un grand timide, Bruner ne concevait pas d’exposer ses propres compos.
C’est grâce au bottage de fion du génialissime Flying Lotus que Thundercat se résoudra enfin à sortir ses griffes (et sa griffe) au fil des 13 morceaux qui composent l’album.. 13 trips hallucinogènes et étrangeoïdes, pour ne pas dire .. autre chose, donc.
Piano Blues, synthé new-wave, basse bi-polaire, beats débauchés, carambolages rythmiques
Smart Ace