septembre 6, 2011
Skyscrapers & Deities
NØ FØRMAT!
Sortie : Septembre 2011
L’union Kouyaté-Neerman, c’est la rencontre de deux hommes, la fusion de deux cultures, le mariage de deux pratiques musicales… pour le meilleur, et uniquement que pour le meilleur ! L’album Skyscrapers & Deities est le fruit de cette union passionnée, de ce mariage du plus haut intérêt…
D’un côté, Lansiné Kouyaté ; musicien “prodige” originaire du Mali, virtuose du balafon, qui a fait ses classes dans l’Orchestre National du Mali avant d’accompagner des stars tous azimuts (Salif Keita, Mory Kanté, Omar Sosa, Cheick Tidiane Seck).
De l’autre, David Neerman ; musicien français qui a fait fructifier ses études de percussions classiques et de piano en choisissant de s’adonner au vibraphone (instrument combinant à la fois clavier et percussions), et en participant à différents projets (jazz, world, electro) aux côtés de Youn Sun Nah, Anthony Joseph et Krystle Warren, entre autres.
Quand les deux musiciens commencent à jouer ensemble il y a huit ans, le dialogue instrumental qui s’instaure entre eux ne se limite pas à la recherche “d’airs de famille”… Les deux hommes partagent autre chose ; une soif d’exploration de nouveaux terrains de jeux (musicaux), un besoin d’expression viscéral et inédit, une irrésistible envie d’aller au-delà des frontières (des genres) et de marcher en dehors des sentiers balisés.
Trois ans après leur premier album, Kangaba (qui avait été enregistré avec une section rythmique), le binome revient aujourd’hui avec Skyscrapers & Deities ; un opus quasiment intégralement instrumental qui doit apparemment son titre à la chanson “Haiti” d’Anthony Joseph. Le poète Trinidadien est d’ailleurs le seul artiste à avoir posé une voix sur l’album (sur le titre “Haiti”, donc), et le joueur de kora, Ballaké Sissoko, est quant à lui le seul musicien à avoir été convié à prendre part aux réjouissances.
Dès le premier morceau “Kalo Dié”, on se retrouve immergé dans l’univers étonnant des deux musiciens naviguant entre poésie vaporeuse et envoûtante (”Diétou”, “Phalènes”, “Un Soleil Noir Sur Le Déclin”), et urgence de rythmiques tribales/urbaines (”Hawagis”, “Commissariat” et notamment avec la reprise hallucinante de “Requiem Pour Un Con” de Gainsbourg).
Le risque de cet album instrumental était de créer une certaine lassitude à la longue, mais Kouyaté et Neerman savent suffisamment se renouveler et profiter au maximum de la richesse des instruments utilisés pour surprendre et garder l’attention de l’auditeur jusqu’au bout.
En clair, Skyscrapers & Deities vous fera tripper, loin et bien…
Une VRAIE bonne surprise pour bien rattaquer la rentrée.
Smart Ace