septembre 27, 2011
Trans-Love Energies
Portobello Records/Differ-ant
Sortie : Septembre 2011
Après avoir disparu de la circulation pendant sept ans, le leader de Death In Vegas, Richard Fearless, a tourné la page avec le minimalisme du précédent opus, Satan’s Circus, et revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec un cinquième album auto-produit mêlant deep techno hypnotique, pop-rock lysergique et coldwave nébuleuse.
Après une loooongue pose au cours de laquelle Fearless s’est exilé à New York pour s’initier à la photo, au cinéma et au rock’n’roll pur malt avec le groupe, Black Acid, le voilà de retour au pays (”l’angle-terre”) avec tout un tas de nouveaux sons dans ses valoches.
Le compositeur/chanteur remet donc le couvert avec un cinquième album intitulé, Trans-Love Energies, en hommage à une communauté (de Detroit) des années 1960, qui proposait un mode de vie “anti-establishment”… Peace, Love & Co.
Les années ont passé, les influences se sont multipliées, mais d’emblée on retrouve l’improbable synthèse de rock psychédélique, d’électro hypnotique et de sonorités indus qui avait fait jadis la réputation de Death In Vegas. Fearless n’a décidément pas perdu sa capacité à dénicher des sonorités glauques et extravagantes, et à ciseler des atmosphères troubles, contemplatives ou sous haute-tension.
Puisant son inspiration aussi bien dans la techno que dans le krautrock (”Savage Love”), ce cinquième opus juxtapose des ambiances lunaires et infernales, pour former, au final, un tout ambitieux, nébuleux, perturbant et irrésistiblement attirant.
Fearless se charge ici de la majorité des parties vocales, à l’exception de deux performances de Katie Stelmanis (du groupe électro Canadien, Austra), et réussit une fois encore à créer une “cohérence du chaos”, une “musique de l’inconfort” qui ne saurait laisser personne indifférent…
On aime ou on déteste. You take it or leave it.