Beni

House Of Beni

beni.jpg
Modular/La Baleine
Sortie : Octobre 2011

“I’m a curious motherfucker”, se vante Beni.. et à l’écoute de son album, on veut bien le croire ! Loin de se laisser cataloguer dans un genre bien précis, le curieux producteur a fait de son mieux pour brouiller les pistes et embrouiller les journalistes en multipliant les influences (disco, pop, house). Il compare d’ailleurs son album à un arbre ; “on regarde une branche, qui mène à une autre branche, puis une autre”. Il est “space” le Beni, mais son arbre nous branche !

Beni est donc un gars bizarre, mais ce n’est pas complètement de sa faute… Apparemment, il est comme cela depuis toujours. C’est du temps où, petit garçon, il matait son paternel jouer au sein des Avalanches, que Beni a chopé le virus de la musique et claqué son argent de poche dans des platines, séchant alors les cours pour fouiner dans les vieux bacs à vinyls et aiguiser son talent de DJ… une initiative que l’on applaudit aujourd’hui à deux mains en écoutant House Of Beni ; un édifice sonore construit de bric et de broc… Attention, chantier dangereux ; port de casque obligatoire !
On ramasse tantôt une brique de techno sur le pied (”O.P.U.L.E.N.C.E.”), tantôt un pavé de disco sur le crâne (”High Off Your Love”), on trébuche sur un bloc de R&B traînant part-ci (”Your Body”) ou sur un sac de pop-clubbing échoué part-là (”"It’s A Bubble”), sans parler des featurings en béton que l’on reçoit en pleine poire (Mattie Safer de The Rapture, Nomi Ruiz de Hercules and The Love Affair, Nick Routledge de Van She, Kimberly Moyes de Presets)… autant dire que la maison de Beni est pleine d’imprévus.
Vous ne pourrez pas dire que l’on ne vous avait pas prévenu(e)s !