The Revenge
Chapter Two
Sortie : Octobre 2011
Camille Ballon, aka K-mille, est un garçon qui a déjà pas mal bourlingué avant de tenter l’aventure du premier disque à-lui-tout-seul; car le bougre a beaucoup travaillé pour les autres (Java, Yael Naim, No One is Innocent, etc). Et c’est sous le pseudonyme Tom Fire qu’il épanche ses propres compositions, dans un style électro dub, aidé de son seul talent de musicien, mais également accompagné de guests prestigieux.
Le conservatoire, il connaît, le piano-bar aussi, les Roland SP-404 et TR-808, idem. On pourrait dire que Tom Fire est quelqu’un d’éclectique, ou on peut dire simplement qu’il aime la musique au sens large du terme et qu’il a suffisamment de talent pour œuvrer sur tous les terrains. Il a ainsi accompagné et arrangé de nombreux artistes, au premier rang duquel R-Wan de Java, pour leur faire profiter de son habilité.
Influencé par le reggae, le jazz, et aussi par la musique classique, Tom Fire s’est lancé dans un projet solo pour échapper à la contrainte du regard extérieur, sinon, de son propre aveu, celui de sa copine. Un travail mûrement réfléchi de trois ans, construit comme un pont entre Ménilmontant et la Jamaïque, réunissant le soleil tropical au macadam parisien, adaptant les good vibes aux décors urbains.
Sur The Revenge, voulu comme la playlist idéale du mec crevé qui rentre chez lui après une journée de boulot, on trouve une alternance entre les morceaux chantés (par des invités, Tom ne chante pas) et des morceaux instrumentaux. L’ensemble se tient bien et ressemble à une radio web du type Radio Meuh.
Côté chanteurs, on appréciera la présence de Matthew McAnuff (célèbre pour son Be Careful) sur le tube du disque, “Brainwash“. Mais aussi celle de Mc Solaar sur une nonchalante balade d’influence nord-coréenne, celle de la pétillante brésilienne, Flavia Coelho, ou encore celle de la fantasque ougandaise, Jaqee.
Bref, des chanteurs qui viennent de partout, offrant à ce disque bigarré une dimension multiculturelle excellemment cohérente.
Pour les pistes instrumentales, on pourrait tout de même reprocher le manque de peps et de rythmes pêchus. Mais le choix de l’artiste est assumé : cool sur l’album, dansant en live.
Au final, ce premier essai est une vraie réussite et on retiendra le pseudo Tom Fire pour guetter ses prochaines collaborations.