novembre 6, 2011
Ghost People
Brainfeeder/Pias
Sortie : Octobre 2011
Loin des paillettes et de la jet-set qui vont (trop) souvent de pair avec la vie du DJ, Martyn préfère graviter dans les garages et milieux underground où les gens se retrouvent pour partager la musique qu’ils aiment vraiment. “Rien de tendance ou de flashy, juste un retour aux sources” explique t-il. Inspiré de la mentalité old-shool, Ghost People “drops on the (dance)floor” une cargaison de beats incendiaires qui mettra le feu aux (vraies) soirées électro.
Collectionneur de sons et chercheur de beats infatiguable, Martyn laisse entrevoir une lueur d’espoir pour tous les amoureux d’électro frustrés par les producteurs et DJs sans âme, les “ghost people” (personnes fantômes), les coquilles vides en plastoc d’avantage préoccupées à coller aux dernières tendances et suivre la mode qu’à produire des tracks véritablement originales et audacieuses.
Contrairement à beaucoup d’autres, le DJ hollandais expatrié à Washington a su créer un univers unique tout au long de son parcours.
Fort de 15 ans de Djaying, six ans de production et quatre ans de découvertes artistiques au sein de son label, 3024 (sans parler des nombreuses collaborations, notamment avec le génialissime californien, Flying Lotus), Martyn a développé l’art et la manière de réunir des sons fédérateurs qui, par définition, mettront tout le monde d’accord.
Si son précédent album était axé autour de sa mélancolie et ses démons, Ghost People porte sur un thème qui, selon ses propres dires, est “plus éloigné de lui”, et va directement en sens inverse des prods coincées-du-cul déféquées par tous les artistes se concentrant uniquement sur les tendances du moment.
A travers ses prods explosives, Martyn rend hommage à la musique électronique “à l’ancienne” en érigeant des constructions de jungle infusées de l’énergie des rave parties underground.
Instincif et impulsif, le son inclassable de Ghost People se balade entre le bounce 2-step surdopé du West London, les vibes de liberté du Berghain, la dub roots sombre de Croydon, le groove mécanique et ambiances industrielles de Detroit et la drum’n'bass futuriste d’un autre monde.
Réalisé en compagnie d’Erosie (artiste visuel connu dans le milieu du street art et partenaire durant l’époque 3024), cette nouvelle galette, centrée sur l’art et non l’art-ifice, distille près d’une heure d’électro expérimentale et paradoxale, à mi chemin entre mordernité et intemporalité.
Mention spéciale aux titres “Viper”, “Popgun”, “Twice As”, “Ghost People” et “We Are The Future” (affichant 8.42mn au compteur) ; des killers parmi des tueurs.
Tout cela pour dire que ce disque fait largement honneur à l’esprit du label Brainfeeder et épatera la galerie par son avant-gardisme et sa fraîcheur.
Maintenant que vous avez le son, il ne vous reste plus qu’à trouver la warehouse qui va avec !