mars 9, 2012
TY.O
Universal Island Records
Sortie : Février 2012
Avec ce troisième album, Taio Cruz, revendique ouvertement vouloir séduire le plus grand nombre d’auditeurs possible… ce qui, juste en soit, annonce d’avance le programme.. à savoir, des titres au potentiel de “mass likability” maximal, propres, nets, efficaces, sans bavures et un max de collaborateurs “prestigieux”, histoire d’ajouter encore un peu de poids à la galette.. qui finit, forcément, par peser un rien sur l’estomac.
Comme il n’est pas tellement dans nos habitudes de chroniquer les albums de certains artistes que nous qualifieront de “mainstream” (à défaut de trouver un autre terme politiquement correct plus adéquat), il est fort probable que vous n’ayez jamais eu l’occasion de lire, voir ou écouter quoique ce soit ayant trait au chanteur pop anglais, Taio Cruz.
Aussi, maintenant que l’on vous en parle, il est sans doute nécessaire de vous briefer vite-fait sur le gars. Taio Cruz, donc, est devenu une vedette internationale avec son deuxième opus sorti en 2010, Rokstarr, qui incluait les “mégasuccès-de-la-bombe-atomique” “Dynamite”, “Break Your Heart” et “Higher”.
Fort de ce succès retentissant et de cette nouvelle crédibilité, l’anglish a, d’une part, déménagé dans une belle maison à Los Angeles, et revient, d’autre part, au taquet avec un troisième album rutilant, tape-à-l’oeil et ronflant comme une Cadillac sur Hollywood boulevard. Pour être sûr de ne pas tomber en rade et continuer de “Cruzer” sur l’autoroute du succès, Taio a décidé de ne pas changer sa recette (qui fait recette) en faisant le plein de titres électro-pop-dance spécialement distillés pour monter à la tête des accros du dancefloor.
Ty.O démarre en trombe avec le hot-hit pétaradant, “Hangover” (affichant le rappeur, Flo Rida, en featuring), et s’achève avec le hit-house, “Little Bad Girl”, co-produit par l’inévitable David Guetta.. et entre les deux, se répandent neuf chansons aux mélodies pop-R’n'B assez basiques pour devenir rapidement addictives chez les sujets “à risques”. Que dire de plus…
Ah oui, le chanteur s’est également offert les services d’une équipe de producteurs de choc ; Dr. Luke (Katy Perry, Rihanna), Steve Angello, RedOne et Jason Gilbert, pour s’occuper des différents réglages et autres finitions de l’album.
Si la “propritude” (pour utiliser un nouveau mot) de l’ensemble est indéniable, l’originalité n’est quant à elle pas au rendez-vous, et si cet album peut sembler rapidement répétitif, c’est parce qu’il l’est sûrement.