Jef Barbara

Contamination

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Tricatel
Sortie : Mars 2012

À classer quelque part entre le Pop Satori d’Etienne Daho, le Manifesto de Roxy Music et le Faith de George Michael, le Contamination du canadien, Jef Barbara portera sûrement bien son nom… c’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite !

Originaire de Montréal, l’homme au nom et au look féminin a longtemps trainé ses paillettes dans les club undergrounds, à la fois «partout et nulle part», tel un papillon de nuit attendant sa métamorphose.
L’acte 1, ce sera la publication d’un premier EP en 2009 avec son premier groupe, Jef and the Holograms, suivi d’un EP concept intitulé, Barbara Blanca, où l’androgyne collabore avec le légendaire R. Stevie Moore, répétant une dernière fois la chorégraphie Flashdance de ses clips réalisés avec trois bouts de tissu. Vous l’avez sans doute compris, Jef est vraiment un drôle de phénomène.
Aujourd’hui, place à l’acte 2 ; la Contamination. De ce premier album warholien où s’empilent sans vraie logique des chansons tristes composées dans une chambre de bonne (”Homme universel”) et des manifestes à rapprocher de Roxy Music (”Flight 777″), Jef Barbara dit « qu’il possède une esthétique bonbons assortis », car les meilleurs disques sont souvent ceux qui offrent la diversité.
Le patchwork sonore, meilleur remède aux lassitudes. « Les prétentions capitalistes de la corpo-pop music des années 80 m’obnubilent » explique le chanteur, avant d’avouer avoir été extrêmement influencé par l’album Faith de George Michael.
D’un côté, les larmes de crocodile et leur synth-pop waterproof, de l’autre les Caresses interdites et son vernis à ongles glam, au centre les homosexuels décomplexés par un entêtant refrain.
Les mélodies de Barbara, si proches et inacessibles, comme un art qui touche autant au divin qu’au tabou, sont une sorte de plaisir transgenre.