Joseph D’Anvers

Rouge Fer

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Atmospheriques/Pias
Sortie : Mars 2012

“Rage et douceur” ; deux mots qui collent à la personnalité de Joseph D’Anvers, et avec elle, sa musique. De son ancien attrait pour la boxe, les gueules cassées et endroits louches, il reste aujourd’hui une “rage” teintée d’une douleur profonde. Pour ce troisième album, Rouge Fer, le chanteur retrouve le précepte punk du “Do It Yourself” de ses débuts.

Après l’échappée de son précédent opus, Les Jours Sauvages (enregistré entre le Brésil et Los Angeles), c’est aux studios de la Seine à Paris, que l’auteur-compositeur-interprète (et aujourd’hui réalisateur) a convié les musiciens qui l’accompagnent depuis sa dernière tournée.
En rockeur amoureux de la langue française (et soucieux de ne pas la renier) mais baignant dans un univers musical empreint de références anglo-saxonnes (de Nick Cave à The National en passant par Richard Lange, The Kills et The Foals), Joseph D’Anvers a développé son style, où les textes en français sont teintés ça et là de boucles en anglais.
Avec son nouvel album, Rouge Fer, trouvant son équilibre dans la dualité rage/douceur, Joseph D’Anvers dévoile sa sensibilité et son goût pour la musique des mots, délivrée de sa voix de velours posée avec simplicité, force et retenue.
La douceur que l’on retrouve dans les arrangements (choeurs envolés, lyrisme des cordes, rythmiques groovy, claviers hypnotiques) fait écho à celle de son interprétation, mais ne vous y trompez pas, les textes n’en demeurent pas moins empreints de ruptures, de drames, de disparitions.. de choses pas gaies, en sommes.
L’opus se présente comme une fable, l’histoire d’une vie avec son lot de bonheurs adolescents, de déchirures intérieures et extérieures, de regrets, de coups foireux, d’expérimentations en tous genres, et de solitude heureuse aussi..
Un disque à la puissance brute qui laisse une marque indélébile.. au fer rouge.