Apprendre à apprécier la basse est un peu comme apprendre à apprécier les couleurs. Si nous discernons les couleurs, c’est grâce à trois cônes (photorécepteurs) de pigments différents servant à saisir chaque couleur. Prenons l’exemple du chien. Le chien n’est muni que de deux cônes. Il distingue donc mal les couleurs. Son spectre visuel va du jaune au bleu. Il y a aussi généralement un cône absent chez les daltoniens.
Une couleur est identifiable à son nom, mais celle-ci comporte aussi des nuances. Tout comme pour la musique, si vous ne vous pratiquez pas à discerner ces nuances (ou si vous ne possédez pas l’équipement nécessaire) vous ne saurez voir, par exemple, dans le rouge que du rouge. Ce dont j’essaie de vous dire est que si vous ne vous munissez pas de haut-parleurs généreux en sons graves, vous ne saurez pleinement apprécier l’authentique son dubstep.
Il n’y a pas si longtemps, je lisais un article fort intéressant au sujet de l’évolution du genre dubstep. Je ne m’étendrai pas à ce sujet, mais je suis plutôt d’accord avec l’opinion présentée dans l’article. Profitez-en pour le lire vous-même. En bref, l’article démontre comment l’équipement audio ainsi que la qualité du son sont des éléments si importants dans la musique qu’ils peuvent facilement altérer le cour de l’évolution d’un genre musical.
Permettez-moi donc de vous présenter cinq morceaux aux sons graves hypnotisant qui, je l’espère, sauront vous donner dans l’oeil. Ces cinq morceaux sont cinq raisons pour lesquelles je n’aime pas le dubstep vulgaire qui vous est familier. Assurez-vous d’abord de vous munir d’un «subwoofer» ou d’écouteurs de qualité et faites vous-même le test. Évidemment, si vous pouvez vous procurer ces cinq chansons en meilleure qualité, cela vaudrait mieux.
Peverelist – Roll with the Punches
Terror Danjah – Minimal Dub
Killawatt – Shakuhachi
J Kenzo – Ruffhouse (Feat Rod Azlan)
Kryptic Minds – The Talisman
-Marc Olivier Novak