juin 20, 2012
Looking 4 Myself
RCA France/Sony Music
Sortie : Juin 2012
Deux ans après Raymond Versus Raymond, Usher continue sur sa lancée musicale (…oui, encore) avec un septième album studio, Looking 4 Myself. Porté par les singles “Scream”, “Lemme See” et “Climax”, cette nouvelle mouture dégouline de pop-soul ultra mielleuse et de R’n'B grand public et sirupeux à souhait… Un truc à vous filer du diabète rien qu’à regarder la pochette.
Comme l’indique le titre de son nouvel album, et comme en atteste plus ou moins les titres qui le composent, Usher est arrivé au moment de sa carrière où il aspire à plus et désire ouvrir son horizon musical.. Il était temps, au bout du septième album. L’intention était bonne, donc ! Le problème, c’est que lorsqu’on ne compose pas ses chansons et que l’on n’écrit pas ses textes, on se trouve forcément un peu limité et à la mercie de ceux qui font le boulot à votre place…
Pour ce nouvel album, le chanteur s’est donc plus que jamais bien entouré. Ainsi on retrouve une poignée de producteurs prestigieux aux manettes (Diplo, Salaam Remi, Max Martin, Swedish House Mafia, Will I.Am et Jim Jonsin), et quelques chanteurs bien cotés au micro (Luke Steele (d’Empire Of The Sun), Rick Ross, A$AP Rocky et Pharrell). Et là, on se pose la question ; comment est-ce possible, lorsque tant de beau monde a mis la main à la pâte, de faire un tel four avec une galette ? Des ficelles commerciales ENORMISSIMES et une ligne artistique.. tout simplement inexistente ; telle est la recette secrète pour réussir à chier n’importe quel album.
Looking For Myself en est la preuve gémissante, voire “réante” (du verbe “réer”, donc).
Usher pousse ici la chansonnette sur une série de titres calibrés pour la FM et pour l’auto-radio lambda aux heures d’embouteillages…
Les 18 titres forment une sorte de “compilation radiophonique” visant à ratisser le plus large public possible, mais tout en ne s’éloignant pas trop de ce qu’aime le fan de base, bien sûr.
Ainsi, les accros de R’n'B pleunicheur retiendront 4 ou 5 titres. Les fans de pop mainstream en retiendront 3 ou 4. Les titres qui restent ne retiendront l’attention de personne. Et quoi qu’il en soit, tous les titres seront oubliés dans quelques mois. Dieu merci. Parfois, notre société de sur-consommation a donc du bon.