Rêverie @ terminal 4 – 06/07/12 – night report !

RÊVERIE @ TERMINAL 4 – 06/07/12 – NIGHT REPORT !

Paquet de cigarettes plein, argent en liquide et places digitick imprimées,
il est l’heure de décoller vers la Porte de Versailles.
Dans le métro, des groupes de jeunes bacheliers nous rappellent l’évènement majeur de ce vendredi, au-delà de la nuit qui s’annonce:
l’annonce des résultats du baccalauréat.
Hasard du calendrier ou démarche marketing de la part des deux labels, un peu dépassés ces derniers temps par les vagues dubstep puis minimale dans les clubs de la capitale.

D’après le nombre d’affiches placardés depuis des mois dans le métro, on pencherait plus pour la seconde solution!

En tout cas c’est effectivement un public jeune (adolescent?) qui s’accumule sur la place de la porte de Versailles.
Entre les barrages de sécurité et la marche à travers les terminaux du parc des expositions,
on ne peut qu’apprécier le contexte dans lequel va se faire la soirée.
Et à l’intérieur, le cadre est à la hauteur. Les bars sont relativement accessibles, le son plutôt bon et la zone fumeur spacieuse.
Le jeu de lumières calqué sur les lignes de basse rendent l’atmosphère électrique dès notre entrée dans le hangar,
qui sera aéré pendant les 8h de musique. On est donc loin de l’ambiance étouffante d’une boîte de nuit!

Côté artistes, la bonne humeur a l’air aussi au rendez-vous. La bande de copains a globalement penché en faveur de sets
minimalistes et old-school, très cohérents avec l’ambiance de la soirée.
Arrivé au début du set de Djedjotronic, je n’ai pas le choix et crois sur parole les témoignages sur les performances de Shadow Dancer et Feadz, apparemment très bonnes.
Djedjotronic offre donc un set puissant et efficace, à mon goût le meilleur de la soirée avec celui de son mentor Boys Noize.
Le jeune français (signé depuis 2009 chez BNR) slalomme entre les transitions millimétrées et les beats dévastateurs,
très à l’aise dans ce style « rave-party ».

Busy P vient prendre la relève devant un Terminal 4 qui le reconnaît avant même son premier morceau!
Le public mis en condition par les 3 précédents DJ est servi dans un style très Ed Banger, il est même gâté d’un petit hommage à DJ Mehdi
(sur le classique Gare Du Nord de Carte Blanche)! La salle en redemande, Mr Oizo est là pour en distribuer.
Les deux hommes d’arme de la Ed Banger se donnent à fond et enchaînent comme à la maison sans avoir peur d’en faire trop.
Pour le plaisir de nos oreilles!

Boys Noize, casquette sur la tête, vient alors assumer son rôle de tête d’affiche à l’heure ou toute la salle est en transe.
Et mettre par la même occasion tout le monde d’accord!
Les mains sont tendues, les gobelets sont pleins, l’euphorie de la soirée est alors maximale.
Avec un son lourd, très lourd même, l’allemand prouve que cette première nuit de Rêverie,
bien que moins « hype » que celle du lendemain, va rester un évènement marquant de l’actualité électro parisienne!
Après un set irréprochable, la difficulté n’en est que plus grande pour Para-One.

Le producteur a encore fait le choix d’une prestation live au milieu de tous ces DJ sets. On ne s’attendait pas à des miracles. Il n’en a pas fait.
Très à l’aise dans ses collaborations avec d’autres artistes ou ses propres productions, il est néammoins récidiviste dans le moins bon ce soir.
Le jour se lève, le petit matin est rythmé par les basses massacrantes des All Stars DJS. Diesel, Itz et Mr Kai réussissent
à accrocher la salle devant la scène malgré l’heure tardive, sûrement grâce à leur créativité.

Le contrat est rempli par la Ed Banger comme par les hommes de BNR.
Le lieu et les moyens mis en place ont permis à cette soirée d’être une grande soirée.
Le matin a un goût d’inachevé tellement l’ennui est resté loin du Terminal 4 cette nuit.
Peut-être était-il plutôt du côté du Showcase devant Popof?
En tout cas il est l’heure d’aller récupérer des forces, car la Rêverie revient dans quelques heures.