septembre 13, 2012
Roman Roads IV - XI
Mute Records
Sortie : Septembre 2012
Le cheminement qui a mené Brooks aux huit titres de Roman Roads IV - XI, a commencé à la fin des années 1990, lorsqu’il était membre fondateur et guitariste du groupe Appliance. Inspirés par les voies romaines passant sous sa fenêtre, Brooks s’est mis à retranscrire ses Land Observations (observations de terrain) en musique ; sensations de voyage et effet méditatif garantis !
A la fin de l’aventure Appliance (en 2003), Brooks en a profité pour passer une maîtrise en beaux-arts et décider qu’à l’avenir, il se mènerait sa barque en solitaire.
Il se lance alors dans les enregistrements-maison, dans son appartement de l’est de Londres à Hackney… Son projet Land Observations s’est développé à partir de ce qu’il voyait à deux pas de chez lui – les voies romaines de communication et de conquête sortant de la vieille Cité de Londres pour traverser l’Angleterre, l’Écosse, le pays de Galle et l’Europe.
Il a toujours su qu’il s’agirait d’un projet instrumental “visuel de façon implicite, des paysages sonores en l’occurrence.
Aussi, le titre s’est rapidement imposé de lui-même ; “je voulais un nom écran qui me permettrait d’explorer différents milieux ou le monde naturel par le biais de la musique” explique Brooks.
Influencé autant par Tom Verlaine que Steve Reich et le krautrock, Brooks explore sur Roman Roads IV - XI le pouvoir du minimalisme pour créer des atmosphères chaleureuses et évocatrices.
La guitare légère de “Battle Of Watling Street” flotte au milieu d’une petite brume de journée d’été, tandis que les drones font penser à des feuilles s’agitant dans la brise. “Appian Way” est une rêverie où les légions romaines marcheraient sur les rythmes matials, et les pulsations de “Before the Kingsland Road” évoquent des pylônes qui défilent à travers les fenêtres d’un train à grande vitesse sous un simple motif de guitare incertain.
Même si Brooks a consacré un temps considérable à faire des recherches sur les voies romaines, il ne s’agit pas juste d’un projet historique, ni d’une tentative de se tourner vers le passé. On y trouve plutôt une vraie fascination pour ces voies en tant que structures créées par l’homme, dont les lignes fortes zèbrent le paysage, formant un album qui revient sur les idées de mouvement et de progression, avec l’introspection mélancolique du voyage en filigrane.
Bref. Roman Roads IV - XI vous mènera où bon vous semble… une invitation au voyage où chaque auditeur a la liberté d’emprunter la voie qui lui plaît.
Smart Ace