décembre 4, 2012
Un plat sucré-épicé qui émoustille les papilles !
Imaginez un lundi tout pourri.. Vous êtes à la bourre, il pleut, il fait froid, la RATP est en grève, il y a des bouchons sur la route, une réunion prévue avec le boss ou une interro de maths en première heure.. en clair, ça pue à plein nez la journée de merde et vous êtes prêts à chialer. Dans un ultime effort pour survivre à cette réalité détestable, vous mettez alors vos écouteurs sur les oreilles ou tournez le bouton de la radio, et tombez sur un titre de Framix.. et là, changement de décor ! Tout s’illumine et se réchauffe… soudain, il ne vous a jamais semblé aussi bon d’être Stuck In A Cruel World !
Avec son nouvel album, Stuck In A Cruel World, le chanteur/multi-instrumentiste nantais nous catapulte instantanément dans les grands espaces de l’Ouest américain, au volant d’une Chevrolet “very old-school”, avec les amortisseurs qui couinent, les freins qui grincent, une vahiné en plastique qui danse sur le tableau de bord, et une flasque de scotch et un trois feuilles de “weed man!” planqués dans le vide-poches… bref, ZE very good trip, rien de moins !
Rencontre avec le “lonesome soundboy” de from chez nous…
Question : Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu revenir brièvement sur ton parcours ?
Framix : Le début des recherches du “son Framix” date de 1998.. ça s’est mis en place petit à petit, notamment en signant sur un label nantais, qui a d’abord sorti un EP puis un premier album en 2001. En parallèle j’avais un autre projet électro expérimental/exotique en duo qui s’appelait Casamix. Maintenant je fais ma cuisine en solo, avec toujours des invités et une formation pour le live, mais sinon je fais tout moi-même… compo, prod, arrangements, clips vidéo..
Question : Autrement dit, tu es un peu du genre “control freak” ?
Framix : Oui, on peut le voir comme ça… disons que le fait de travailler en indé me donne beaucoup de liberté.. je peux aller jusqu’au bout de mes élans artistiques, selon mes envies.
Question : Ton précédent album était plus reggae par rapport à celui-ci qui est plus orienté rockabilly.. c’est un genre que tu affectionnes particulièrement ?
Framix : En fait, je pense que les éléments sont les mêmes mais agencés de manière différente. Sur celui-là, le côté “américain” est sans doute mis un peu plus en avant que sur l’album précédent… car il y avait une couche d’électro qui recouvrait le tout, donc ça se sentait moins. Sur ce disque, j’ai travaillé en studio pendant presque deux ans.. le partie pris esthétique de ne plus mettre d’électro et de programmation s’est imposé petit à petit… le fait d’utiliser du vieux matos pour avoir ce grain particulier de son nous plaisait vraiment. On a donc poussé le délire jusqu’au bout, avec des prises de son à l’ancienne et virer tout ce qui était artificiel. Donc en effet, le son de cet album peut paraître différent parce qu’il est acoustique et super organique, mais il ne l’est pas tant que ça en fait… les influences restent les mêmes.
Question : Cet album est calqué sur le “concept” du disque vinyl, avec deux faces, deux chapitres…
Framix : Oui, je voulais faire deux “faces”, avec l’intervention de deux teenagers en ouverture de chaque chapitre qui discutent d’un thème pour annoncer la couleur du chapitre… de l’univers, l’époque, les paroles, l’ambiance… ça donne une deuxième lecture au film/court-métrage qui va avec le disque.
Question : Quelles sont tes influences de cette époque ? Tu écoutes de la musique des années 50/60 ?
Framix : Oui, j’écoute de tout, même du classique… et j’ai évidemment cette influence qui vient des US… Elvis Presley, Johnny Cash, Bo Diddley, Buddy Holly, beaucoup de Doo-wap aussi… du son jamaïcain de la même époque, tout ce qui est rock steady, et les influences calypso… j’aime ce côté exotique. Je trouve que le mélange de “rock exotique” est très intéressant et super efficace.
Question : Faisons un petit portrait chinois de ton disque.. Si ce disque était un lieu ou un paysage ?
Framix : Eh bien, ça va être facile ! Il est comme les paysages du film qui va sortir… avec le côté désertique de l’ouest américain, la ville et les zones industrielles au loin, et une vallée/jardin d’Eden d’un côté… avec un drive-in perdu dans cette campagne et une casse-autos à côté.. (rire)
Question : Si ce disque était une rue/boulevard/avenue ?
Framix : Ce serait une route secondaire à la route 66, ou alors un petit chemin en Jamaïque…
Question : Si ce disque était une pièce de la maison ?
Framix : Ce serait l’atelier… ou le grenier.
Question : Si ce disque était un cocktail ?
Framix : Euh.. j’ai trop bu hier soir, donc ça me donne envie de vomir rien que d’y penser ! (rire).. En fait, je ne sais pas si ce serait un cocktail.. hmm… ce serait plutôt un whisky, une bière et un verre de lait.. mais séparés, pas mélangés !… pas bon les mélanges..
Question : Si ce disque était un plat ?
Framix : Un Chili Con Carne… avec une salade de fruits en dessert.
Question : Si ce disque était un film ? (hormis celui que tu vas sortir)
Framix : Ce serait un petit bout d’Outsiders, un petit bout de Chritine, d’American Graffiti et plein d’autres films sur l’ouest américain…
Question : Si ce disque était un moyen de locomotion ?
Framix : Un petit charriot tiré par une mule (rire) !
Question : Si ce disque était un vêtement ou accessoire de mode ?
Framix : Un chapeau ou des bottes… les deux extrémités !
Question : Si ce disque était l’un des 4 éléments ?
Framix : Je pense que ce serait Terre et Air… deux éléments opposés. (rire)
Question : Si ce disque était un mot ?
Framix : Oula, génial ! (rire) Non, je rigole.. en plus , ça fait deux mots. ..Hm, c’est dur.. je ne sais pas.. du coup ce serait “Stuck”, peut-être.