Doctor L

Publié le 08 décembre 2012 par Zikaddict

décembre 4, 2012

We Got Lost


Comet Records/L’Autre Distribution
Sortie : Novembre 2012

Tel une comète incandescente, Doctor L traverse les ans et transcende les genres musicaux (souvent en fusion) avec aisance et habilité. Du punk-rock des années 80 aux temps forts du hip-hop (hexagonal, notamment), des débuts de la musique électronique à la re-découverte et engoûment international pour l’afro-beat, le bon Docteur nous dispense, avec We Got Lost, une bonne dose de musique protéiforme spacio-temporelle… un traitement à coups d’électro-chocs de malade mental !

Activiste sonore depuis une vingtaine d’années, Liam Farrell (aka Doctor L) a déjà un beau palmarès à son actif. Il a notamment bossé avec Assassin, The Last Poets, Bashung, David Murray, Asa, Tony Allen et bien d’autres.
Son nouvel opus, We Got Lost, est le second volet d’une trilogie d’enregistrements artisanaux, une photographie sépia d’un collage psychédélique, un assemblage d’images sonores collectées durant une décennie de rencontres artistiques.
Au fil des 16 titres, on retrouve le multi-instrumentiste/compositeur/producteur aux manettes, à la guitare électrique, aux percussions, au synthétiseur, à la basse, mais aussi à l’image, la photographie, la réalisation de ses clips… bref, à peu près à tous les postes, puisqu’il n’est vraisemblablement jamais mieux servi que par lui-même.
Autant influencé par l’art révolutionnaire d’Emory Douglas (plasticien des Black Panthers), les discours de Malcom X, la rage de Public Ennemy ou des Clash, et l’universalité de Bob Marley, Doctor L a conçu une décoction sonore hallucinante et hallucinogène infusée d’ironie, de poésie, de voyages introspectifs colorés et réflexions politiques.
Album de rencontre par excellence, Doctor L place la création au centre de son travail, pour en faire la substantifique moëlle de son art et de la vie en générale. De Brooklyn à Lagos, sa “famille artistique” a répondu présent à son invitation, et lui a accordé une confiance absolue et suivi, yeux fermés et micros ouverts, dans ses périgrinations musicales.
Une chose est sûre, le résultat de ce melting-pot sonore chatoyant, étonnant, déroutant et décapant, ne laissera personne indifférent.