The Loved Drones

Publié le 24 février 2013 par Zikaddict

The Tangible Effect of Love


Freaksville
Sortie : Février 2013

Après plusieurs années à servir d’autres qu’eux ou accompagné Damo Suzuki et Stereolab, entre autres, le « groupe d’intervention musicale » composé de deux freaks belges (et non deux frites belges) amoureux des synthétiseurs, sort enfin de l’ombre avec un premier disque atypique. Initialement conçu comme un hommage au krautrock, Tangible Effect Of Love des Loved Drones a finalement évolué vers quelque chose de plus sentimental, de la pop planante, instrumentale et métronomique qui se rapproche des longues plages psyché de Brainticket.

Faisant suite à cinq longues années de recherche électrique qui virent Freaksville s’imposer comme l’une des écuries de choix du rock garage de l’Europe Centrale, The Loved Drones inaugurent un virage, si ce n’est radical, du moins rafraichissant, dans l’histoire du label.
Composé de deux belgium(medium)-freaks, Android 80 et Man From Uranus, mais aussi de Georges Hermans aux Fender Rhodes, de Jean-François Hustin à la flûte traversière et d’un invité de marque en la personne d’Emmanuelle Parrenin (icône underground de la folk expérimentale des 70’s avec son groupe Topaze), The Loved Drones sort aujourd’hui son premier album,Tangible Effect Of Love, mis en boîte par le producteur Benjamin Schoos (dont le dernier album pop, China Man Vs China Girl, avait rencontré le succès Outre-Manche).
Il règne sur cet opus un parfum de modernité telle qu’on l’imagine dans les boums pour ados des années 2020.
Condensé de Library Music Culte (« La planète sauvage » d’Alain Goraguer, les B.O. de Dario Argento), la musique de ces drones bizarroïdes flirte avec le romantisme dès la chanson d’ouverture, “Tangible”, longue plage de jazz rock génétiquement modifié où se croisent Fender Rhodes, harmonies vaporeuses et rythmes kraurock.
La suite du disque est à l’avenant, indéfinissable et pourtant très précise, alternant les morceaux où le clavier tient le rôle du chanteur de tête (”Redcity”) et ceux qui donnent l’impression que John Carpenter s’est reconverti dans la littérature érotique (”Hinderburg Omen”).
L’album dispense 8 longues plages de rock ambitieux, psychédélique, robotique et dansant, qui séduira les fans de Goblin et Kraftwerk.

Smart Ace