Dirty Beaches

dirty-beaches.jpg
Zoo Music/Differ-Ant)
Sortie : Mai 2013

Pour sa nouvelle (double) galette, Drifters/Love Is the Devil, Dirty Beaches a mis les bouchées doubles (donc) pour destabiliser l’auditeur et le catapulter dans la quatrième dimension. Mission accomplie, donc, et avec brio, qui plus est ! Les amateurs de zik “Lynch-esque” seront servis.

Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre ? Oui, je l’ai dit et le répète… parce que cet album le vaut bien, tellement il l’est.. bizarre.
La nouvelle mouture (double dose) d’Alex Zhang Hungtai (aka Dirty Beaches) est même si bizarre que pour un peu on pourrait la trouver étrange. Hoho ! Et pourtant, après les quatres albums et huit EP que le Taïwanais-Canadien a sorti depuis ses débuts à Montréal en 2005, on aurait dû être habitués aux délires sonores de sa bande de “sales garces”. Mais non. On se laisse toujours surprendre !
Regroupant des instruments drone et des bandes-sons de dingues, et combinant la fascination de Zhang pour la dissection des musiques populaires américaines et son penchant naturel pour les rêveries instrumentales (parfois limite cauchemardesques), Drifters/Love Is the Devil met en scène la fragilité de la réalité sous toutes ses coutures (décousues de préférence) ; la réalité du monde extérieur, avec “ses tentations et l’hédonisme qu’il véhicule”, et la réalité de notre propre monde intérieur, avec ses remords et déceptions sentimentales. En somme, rien que des trucs gais et légers.. not !
Enregistré entre Montréal et Berlin durant l’hivers 2012, l’album retrace la vie du musicien, voyageur infatigable depuis presque 2 ans.. une vie bien remplie et pas toujours rose, à première vue (et écoute).
Seize titres répartis sur deux disques, les deux moitiés de Drifters/Love Is the Devil ont néanmoins des liens étroits et forment un tout cohérent malgré des différences sur le plan esthétique… plus éclectique que jamais!