Jamie Cullum

Publié le 08 juin 2013 par Zikaddict


Island Records/Barclay
Sortie : Mai 2012

Après plus de trois années de silence, Jamie Cullum réapparait avec un sixième album, Momentum, dont le concept est basé sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte. L’opus apparaît comme un disque de transition et d’hésitations entre son amour du jazz et la tentation pop. Tiraillé entre deux univers, le coeur de Jamie balance et fait une fois de plus chavirer celui des foules.

Des ventes d’albums faramineuses (pas moins de 10 millions de copies disséminées aux quatres coins du monde), des tournées internationales dantesques et des concerts à guichets fermés, Jamie Cullum a ce que l’on appel “le vent en poupe”, et compte bien continuer sur sa lancée avec son sixième album studio (au titre approprié, donc), Momentum (”élan” en français).
Sans doute le plus sage, mais aussi le plus personnel des albums de l’anglais, Momentum n’en déborde pas moins d’inspiration.
Le pianiste déjanté a décidé de briser ses habitudes et d’aborder ce disque avec une approche différente que sur ses précédents, utilisant pour la première fois des maquettes faites “at home” comme point de départ de la plupart de ses morceaux.
Le disque est axé autour du thème du passage à l’âge adulte, l’une des périodes les plus chaotiques et intenses de la vie, “une période charnière où vous sentez que vous avez un pied dans l’âge adulte et l’autre dans la jeunesse… On commence à comprendre le monde d’une façon complètement différente et à voir les choses plus comme elles apparaissent, aussi bien laides que belles” explique Cullum. “On sent désormais qu’on apprécie les situations avec plus de recul, tout en luttant toujours contre les mêmes vieux démons“. En ai-je assez fait ? Ai-je accompli tout ce que j’avais imaginé ? Que dire de tout ce que je n’ai pas fait ?… Autant de questions existentielles qui sont la trame des nouvelles pistes (de réflexions) de ce nouvel album, dense et intense, donc.
Les amateurs de reprises inattendues et de featurings croustillants ne seront pas en reste puisque le pianiste britannique s’autorise deux covers au milieu d’une dizaine de compositions originales ; la reprise du standard, “Love for Sale” (de Cole Porter), avec le rappeur anglais, Roots Manuva, et la chanson de Willie Wonka (tirée du film Charlie et la chocolaterie), “Pure Imagination”.
Du style crooner pop sur “Edge of Something”, à l’accrocheur “Everything You Didn’t Do”, en passant par le vintage “Anyway” et le gospel/big band, “When I Get Famous”, Momentum a tout ce qu’il faut où il faut pour plaire au plus grand nombre.

Smart Ace