Nous avons préféré attendre un peu avant de donner notre avis sur le nouveau Four Tet, simplement parce qu’un album du Mr ne doit pas être pris à la légère. Le temps de le déguster et de le digérer, de tergiverser pour ne pas à avoir à donner un avis arrêté.

Mais voilà, que répondre à la question : est ce que cet album est bon ?

Beautiful Rewind n’est pas « bon » car utiliser un terme aussi classique pour désigner un album de Four Tet reviendrait à le détruire. Four Tet se déguste bout par bout, tracks après tracks et il est toujours difficile de se faire une idée après la première écoute. Alors, nous écoutons encore et encore jusqu’à y voir plus clair.

Et lorsque s’offre à nous le début d’une réponse, nous pouvons donc commencer à écrire et donner notre point de vue. Beautiful Rewind était certainement l’album le plus attendu de 2013 pour les amateurs du genre. Four Tet réussit à porter le coup de grâce, un album aux mille couleurs, aussi brut que la roche mais aussi fin que les détails d’un diamant. Le dernier album de Four Tet est une toile d’araignée ; on s’y accroche par erreur mais et impossible de s’en échapper.

Beautiful Rewind est donc sans aucun doute du génie pure, un mélange astucieux de styles trop compliqués pour y poser des noms ou alors peut être que la réponse est là. Four Tet ne fait de genre mais il fait du Four Tet, car son style est à part, des bouts de centaines de choses pour disparaître dans le style Four Tet.

Rares sont les artistes qui arrivent avec autant de talent à faire ce genre de choses, nous transporter non pas dans un tourbillon de styles mais dans un univers lointain que lui seul connaît parfaitement. Cela ne servirait à rien de mettre une note à cet album puisque elle serait sans doute fausse.

La réputation de Four Tet n’est donc plus à faire et nous ne pouvons que le remercier de continuer à produire. Il passera en Novembre pour la Concrete et cela risque d’être le set de l’année, jusque là, ré-écoutons pour la cinquantième fois Beautiful Rewind.