ST. VINCENT // LA CIGALE
En ce 18 février, nous nous sommes rendus à La Cigale, qui accueillait St. Vincent. Ses tubes en tête l’impatience de voir son nouveau show grandit.
Première surprise en arrivant, le spectacle est assis ! On suspecte que par peur de non remplissage de la salle, les organisateurs aient préféré laisser les sièges pour créer l’illusion. Erreur, la salle est bien remplie, criant d’impatience son envie de voir Annie Clark.
Glass Animals ouvre le bal, ce groupe venu d’Oxford livre une performance franchement intense. Entre nos Frenchies de Frànçois and The Atlas Mountains et leurs compatriotes d’Alt J, le show est rodé, prêt à désarmer un public venu voir la Texane. « C’est notre première fois devant un public assis », il en faut plus pour les déstabiliser et on assiste à une performance habitée.
Arrive alors St. Vincent, venue présenter son dernier album éponyme, qui sortira le 26 février. Elle entame par Rattlesnake, et fait rugir sa voix, sa fuzz (effet de distortion), et sa guitare qu’elle maitrise à la perfection. Elle s’y déchaîne dès le départ et nous emmène dans sa dimension noise, le ton est donné. On assiste à un set chorégraphié, parfois avec sa claviériste, parfois seule. Annie Clark à la manière d’un automate, n’hésite pas à lâcher sa guitare lorsqu’elle n’en a pas besoin. Le concert s’enchaîne entre des titres de son nouvel album et quelques anciens titres, jusqu’au point culminant du concert, Cheerleader. On sent que l’envie de relâcher la puissance était présente, et là le son a grossi, d’un coup, on a pris en pleine tête toute la puissance d’un show de St. Vincent. D’énormes guitares, entourées d’ambiances de claviers et de batteries puissantes (petit bémol, elle manquait parfois de volume au début du set), ont fait trembler les murs de la Cigale. Elle finit son set par un endiablé Krokodil, où elle délègue la guitare pour se déchainer sur son micro. Un grand moment de relâche où se rouler par terre n’est pas un problème. Le groupe quitte la scène avant de revenir pour un rappel clôturé par « Your Lips Are Red », issu de son premier album, Marry Me. Habitée, énervée et douce à la fois, enivrante, cette dernière chanson est à l’image du concert auquel nous venons d’assister, punk et chorégraphiée.
Annie Clark sera bientôt en interview BETC.
Florian pour BETC