Quilt

Publié le 19 février 2014 par Zikaddict


Mexican Summer/Differ-Ant
Sortie : Février 2014

Imaginez un dimanche ensoleillé dans un parc.. Tous vos meilleurs potes sont rassemblés, des rayons de soleil jouent entre les feuilles des arbres, des zosieaux chantonnent gaiement et il n’y a rien d’autre à faire qu’à prendre du bon temps. “Responsibilité” est un concept laissé intentionnellement de côté, indéfini. Le “simple” devient alors “spectaculaire”, tourbillonnant et tout puissant. Quelques nuages cotonneux passent très haut dans le ciel juste pour vous divertir avec leurs formes rigolottes… Telle est l’incarnation matérielle de la pop-folk psychédélique du dernier album, Held in Splendor, de Quilt.

Après un premier album éponyme sorti en 2011, le trio New Yorkais, Quilt, a décidé de revenir à Brooklyn pour s’enfermer dans les studios de Mexican Summer et enregistrer son nouvel opus avec l’aide de Jarvis Taverniere (Woods) et de quelques amis invités à y égréner des notes de saxo et de violon.
Elaboré indiscutablement avec amour, Held In Splendor est un bricolage de pop-folk légère, audacieuse et délicieuse, faite de cascades d’harmonies chaleureuses, de mélodies souriantes, de voix aériennes et de guitares chatouilleuses.. bref, une musique radieuse qui, on vous l’accorde, ne colle pas vraiment avec l’ambiance glaciale et inquiétante de la pochette du disque.
L’album s’ouvre sur le riff de guitare électrique folk du single “Arctic Shark”.. une belle entrée en matière dont les bonnes vibes se prolongeront sur.. tout l’album.. en fait. Le doux reverb du son de la guitare des vocalistes/guitaristes Anna Fox Rochinski et Shane Butler s’unit parfaitement avec le réglage particulier des parties vocales et les lignes de synthé psychédéliques.
Held In Splendor introduit également le savoir-faire du nouveau venu, John Andrews, à la batterie, qui tient à la baguette les grooves hypnotiques que le groupe affectionne tant (et nous aussi d’ailleurs !) et tient la dragée haute aux touches de saxo scintillantes et solos de synthé très “Doors-esques”.
Des vagues de tempi (le pluriel de “tempo”, donc) soutenus nous embarquent au large, dans des rêveries tièdes et enchanteresses, et l’on se laisse mollement dériver le long des 13 plages accueillantes de l’abum, pour glisser avec délectation jusqu’à la dernière mesure du dernier morceau, “I sleep in nature”..
Tout est ici mis en oeuvre pour nous faire ralentir et apprécier la beauté des choses qui nous entourent, où que l’on soit.
Notre conseil ; relax, turn on the volum & enjoy. Splendid indeed !