SNATCH: NOUVELLE FORMULE
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Snatch est LE magazine culturel au sens large du terme. En seulement 4 ans, il a su s’imposer dans l’océan de la presse française, et jouit désormais d’une crédibilité notoire. Chez Snatch, on travaille le format du contenant, notamment grâce à une charte graphique et des shootings photos audacieux. Niveau contenu, le lecteur n’est pas en reste. Forte d’une démarche qualitative et innovante, la rédaction nous abreuve en sujets variés.
Véritable brasseur de tendances, le magazine va chercher l’information là où on ne l’attend pas et n’est pas avare en surprises. Dernières en date, une refonte du site internet et un changement de formule, devenant mensuel. Ce n’est pas pour nous déplaire.
En exclusivité pour BETC Music, un extrait de l’interview de l’artiste SAMPHA.
« Un featuring avec Drake, ce n’est pas comme si ça allait m’aider pendant dix ans.»
« Morden, sud de Londres, 1993. Sampha Sisay n’a que trois ans lorsqu’un couple de retraités décide de quitter le « quartier-dortoir » dans lequel il grandit. Avant de plier les gaules, ils acceptent de brader leur piano au père du garçon, un mordu de musique né en Sierra Leone. Benjamin d’une fratrie de cinq, Sampha voit en ce moment fondateur «l’étincelle de [s]a passion et de [s]a compréhension de la musique». Elle ne se cessera de s’ali- menter à partir de ce jour. Jusqu’à sa disparition – Sampha avait neuf ans –, le paternel ramène chaque semaine un nouveau CDà la maison. Luciano Pavarotti, les Spice Girls, Oumou Sangaré, Queen. Comme un rituel. Le garçon apprend le piano tout seul, dans son coin, et écoute compulsivement Tracy Chapman et Stevie Wonder. À l’école, l’élève Sampha est sage, bûcheur, malgré un sérieux problème de concentration. Il veut devenir architecte. « Je n’ai jamais été du genre à chercher les problèmes », se rappelle-t-il. « J’avais des capacités, mais mon souci, c’est que j’ai toujours eu un mal fou à me concentrer en cours. » Son truc à lui, c’est la musique. […]
Chanteur et producteur, Sampha, 25 ans devrait connaître une année 2014 des plus fastes. Entre les collaborations avec SBTRKT, Jessie Ware, Drake et le premier album solo sur lequel il « travaille », l’Anglais réalise la synthèse des attributs du paysage musical du Londres d’aujourd’hui : pointu, ouvert au monde de la pop et sur le point d’exploser. Sur la chanson « Too Much » du dernier album de Drake, Nothing Was The Same, Sampha chante : « I’m a such a dreamer, a believer in a sense » (« Je suis un grand rêveur, un croyant d’une certaine façon »). Rétrospectivement, cette collaboration sonne comme une manière d’annoncer la couleur. Sampha est mûr pour bosser avec les barons de la pop XXL. Pour autant, on pressent bien qu’il ne laissera jamais au placard ce qui compte le plus pour lui : sa famille et son ethos. »
Vous pourrez retrouver l’article au complet ainsi que d’autres merveilleuses actus dans le magazine n°22 dès aujourd’hui en kiosque près de chez vous, ou bien directement depuis vos pantoufles, en vous abonnant ici