Quelques mots avec : The Hives

Publié le 15 juin 2014 par Unis Son @unissonmag

Chris Dangerous & Nicholaus Arson, The Hives, Festi’Neuch 2014 (photos : Coralie Houillon)

Le groupe suédois The Hives était à l’ouverture du Festi’Neuch. Avant de faire patienter leur public avec une introduction sur les Dents de la Mer, nous avons pu poser nos questions à Nicholaus Arson, guitariste, et Chris Dangerous, batteur. C’est avec le sourire qu’ils ont bien voulu nous répondre, dans leurs tenues d’explorateurs, très Archimède Porter. Encore merci à eux.

Unis Son : vous avez une scénographie, des costumes et un jeu de scène important. Est-ce que d’une certaine façon vous vous considérez comme des acteurs ?

Arson : Oui. Enfin, d’une certaine façon, je dois dire aussi que je ne suis pas du tout comme un acteur. Parce que quand j’entends de la bonne musique, c’est comme ça que je bouge. Et quand je joue de la musique que je pense être bonne, c’est ce que je porte. Donc c’est exactement ce que je porterai quand j’entendrai de la bonne musique, c’est ce que je porte quand j’entends de la bonne musique et j’agis comme j’agis quand j’entends de la bonne musique. Donc tout ça c’est réel, mais ouais il doit y avoir un élément de show. Je fais tout ça pour des raisons égoïstes. C’est parce que j’aime ça. J’adore voir des groupes qui jouent la comédie, qui essayent. Des groupes qui jouent la comédie et des groupes qui assurent un bon show. Ces groupes-là sont mes groupes préférés. Les groupes qui agissent de façon "vraie" sur scène, quoi que ça puisse être, ils vont juste sur scène pour chanter, ceux-là ne sont pas mes groupes préférés (rires).

Dangerous : On peut faire tout ce qu’on veut. On peut jouer la musique qu’on veut faire. On peut porter ce qu’on veut porter et c’est juste génial. Imagine pouvoir faire ce que tu veux quand tu le veux. C’est ce qu’on peut faire.

Arson : On pourrait le faire sans le public mais ça serait pas aussi fun. C’est plus fun avec. C’est comme, genre, les joueurs de foot qui sortent pour faire un grand match. La foule qui hurle et tout ça, ça leur donne envie de rejouer ce genre de match. Là c’est pareil. Tu veux que quelqu’un soit là pour voir tous les bons trucs que tu sors.

US : Est-ce que d’autres arts influencent votre travail ?

Dangerous : Absolument. Tout, des films à la danse, sans doute, d’une certaine façon. Toutes les sortes de choses par lesquelles tu peux imaginer qu’on est influencé. Ça peut être n’importe quoi. Donc ouais, complètement.

Arson : On est probablement autant inspiré du Saturday Night Live et James Bond que par le punk. (rires)

US : Vous parliez de film, justement, si vous aviez pu faire la bande son d’un film ou d’une série, lequel ?

Arson : J’aimerai avoir écrit Batman (rires).  J’adore cette bande son. Et les films d’action aussi.

Dangerous : Enio Moricone. Il y a beaucoup de bonnes choses.

Arson : On aurait bien voulu écrire tout ça.

US : Quel est votre premier souvenir musical ?

Arson : Une cassette. Il y avait beaucoup de musique joué dans notre maison, genre, tout le temps. Donc je ne sais pas vraiment. J’ai eu une cassette avec des chansons pour enfants, ça je le sais. Donc je pense que ça serait peut-être un de mes premiers souvenirs. Parce que c’est comme ça je crois que j’ai découvert la musique en quelque sorte. J’avais ma cassette avec des chansons pour enfants. Et puis j’ai évolué et j’ai trouvé d’autre musique. Je sais que j’aimais bien Rod Stewart. Quand j’avais six ans, un ami à moi est passé avec une cassette de Motörhead et une autre d’AC/DC. Et je crois que c’est là que je suis tombé amoureux d’AC/DC. Mais je pense que mon plus vieux souvenir doit être cette cassette pour enfant. Mettre une face et puis changer de face à chaque fois.

Dangerous : Je crois que le mien est sans doute visuel parce que dans le salon, là où j’ai grandi, il y a toujours eu un violon, une guitare acoustique, une balalaïka… et mon père, qui était fan de musique et de rock, en a toujours joué. Donc je pense que c’est mon plus vieux souvenir.

US : Est-ce que vous voudriez faire un album en suédois un jour, comme l’a fait Moneybrother ?

Arson : Peut-être. On y a pensé. Quand on était très jeunes on a joué des morceaux en suédois. Pas encore avec les Hives mais quand on jouait ensemble, avant ça. On avait des idées de chansons en suédois.

Dangerous : Je pense que qu’on avait plus d’idée pour des morceaux en Français. On a pensé à faire un album en français. Parce que c’est très cool. Mais ouais, l’anglais c’est plus simple.

Arson : L’anglais c’est plus simple quand tu veux comprendre ce que tu racontes. Et le français ça sonne bien mais on ne comprend rien de ce qu’on raconte. Ce qui est bien aussi. J’adore ce genre de musique là. Et chanter sans trop comprendre. Jouer du rock’n’roll et apprendre une autre langue en même temps. Ou inventer une langue même. Comme A-Wop-bop-a-loo-lop a-lop-bam-boo. Où tout au final veut évidemment dire "sexe".

US : Ce soir The Offspring jouent Smash

Arson : Ils le font encore aujourd’hui ? Oh, wow. On les a vu faire ça quand on était en Belgique je crois…

US : A Groezrock, peut-être?

Arson : Oui, c’était ça !

US : Est-ce que vous aimeriez un jour faire comme eux et jouer un de vos albums en entier sur scène ?

Arson : Ouais, on en a parlé quand on a vu The Offspring faire ça. Beaucoup de groupe le font de nos jours. J’aimerai bien jouer Veni Vedi Vicious. Tout ça depuis le début. Mais j’aimerai bien faire Barely Legal aussi. Ça fait tellement longtemps qu’on ne l’a pas joué.

Dangerous : Ouais, mais nos albums sont tellement courts on devrait probablement en jouer plusieurs (rires).

Arson : Ouais, on devrait faire les trois premiers (rires) !

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