Wiz Khalifa

Publié le 07 septembre 2014 par Zikaddict

Blacc Hollywood


Atlantic
Sortie : Août 2014

Devenu une nouvelle figure de proue du “rap festif” aux US, Wiz Khalifa et l’apologie de sa consommation hebdomadaire de marijuana (estimée à environ dix mille dollars !) commencent a avoir du mal à s’exporter de ce côté de l’Atlantique. Malgré sa baisse d’inspiration notoire (et normale), Wiz Khalifa retente le coup avec un cinquième album, Blacc Hollywood, vierge de toute prise de risque… Plouf !

Depuis “Black and Yellow” (en 2010), Cameron Jibril Thomaz, a.k.a Wiz Khalifa, vit sur une autre planète. Avec ses 3 millions d’exemplaires écoulés sur le seul sol américain, ce single, et donc tube, a propulsé le natif de Pittsburg dans des sphères qu’il qualifie lui-même de «hollywoodiennes». Quoi de plus normal alors que son cinquième et nouvel album studio soit intitulé, Blacc Hollywood ?
Le garnement, affichant 26 ans au compteur, est en sus à la tête d’une fortune et de quatre albums.
Blacc Hollywood est donc le cinquième chapitre des aventures “burlescoWeedesque” du rappeur au pays du THC. Tout comme ses potaux Snoop Dogg, Ghost Loft et les autres, Wiz Khalifa voue un culte à la fumette, comme le souligne la pochette du disque (obtenant un 10/10 sur l’échelle de la banalité) où l’on y voit le rappeur expectorant un épais nuage de fumée cannabique, probablesûrement.
Après agresser la rétine, le disque frappe ensuite par ses airs de mixtape vite faite sur le gaz. Les crédits, eux aussi, n’annoncent rien de très original ; tout le gratin(é) de la trap et de la ratchet, dont Young Chop et DJ Mustard, y est mentionné et la liste des featurings est du même acabit (Ty Dolla Sign, Curren$y, Rick Ross, Snoop Dog, etc).
Niveau son, ce n’est pas pire, ni beaucoup mieux d’ailleurs, juste du déjà-entendu… Du bravache “We Dem Boyz” à l’hommage appuyé à Ice Cube sur “Raw”, en passant par l’insipide “True Colors” (feat. Nicki Minaj), tout chlingue le fait et le refait.
Quelques bons moments viennent néanmoins relever un peu le niveau, tel que le morceau “Hope”, qui s’ouvre sur un monologue halluciné de Chevy Woods que souligne une guitare sobrement hendrixienne, “House in the Hills” avec Curren$y, ou encore “Stay Out All Night”. That’s all folks !
Blacc Hollywood fait (seulement) honneur au rap “pur entertainment”, non dénué d’intelligence, mais plutôt d’intérêt.