Adrian Thaws
False Idols/!K7
Sortie : Septembre 2014
“Appeler mon nouvel album par mon vrai nom est une manière de vous dire que vous ne me connaissez pas” explique Tricky, de retour avec son 11ème album. “Tellement de fois les gens ont essayé de m’inclure dans une case et à chaque album, je pars dans une nouvelle direction“. Son nouvel opus, Adrian Thaws, ne déroge pas à la règle.
Ce nouvel album, Adrian Thaws, que le gars considère comme son album “club/hip-hop”, est rempli de “tubes” avec des influences aussi variées que le hip-hop, la house, le jazz, le blues, le rock et même le reggae. Moins introspectif que les précédents, ce onzième opus élève néanmoins encore d’un cran le statut du “Tricky kid” de Bristol : plus il devient connu et respecté, plus il reste libre et respecté.
Enregistré à Londres (où il vient de revenir après presque 20 ans passées à vivre à New York, Los Angeles et Paris), Adrian Thaws réunit une poignée d’artistes (exclusivement femelles) aussi talentueuses que sexy (il a beau être à l’Ouest, il ne perd pas le Nord !) : Francesca Belmonte, Nneka, Mykki Blanco, Bella Gotti, Tirzah, Blue Daisy et pop star scandinave, Oh Land.
Plus complexe qu’il n’y paraît, ce 11ème album est aussi un album moderne et rafraichissant dans la mesure où le trublion continue de se réinventer depuis plus de 25 ans.
L’album s’ouvre sur le Noisey, sombre et inquiétant, “Sun Down”, où l’on découvre les vocaux hypnotiques de la chanteuse londonienne, Tirzah. Plus loin, on se laisse également prendre par surprise par le charme malsain de ceux de la danoise, Oh Land, sur “Right Here”. De la rugosité de “Nicotine Love” aux aspérités de la reprise du classic rock, “Silly Games”, Adrian Thaws surprend par son étrangeté finement ciselée. Les vocaux aériens des unes répondant aux grognements rocailleux de l’autre, s’entremêlent en un yin-yang parfait, et les mélodies non convenues nous caressent les oreilles sur les graviers. Bref, du bon Tricky 100% pur jus, première pression à chaud.