Snatch : le dossier French Touch

Publié le 14 novembre 2014 par Betcmusic @betcmusic
14/11 > Bon plan

Snatch : le dossier French Touch

Petit preview du dossier consacré à la French Touch dans Snatch


Dans son prochain numéro, Snatch Magazine consacre un long dossier à la French Touch, son histoire et son héritage, une belle manière d’accompagner la sortie du film EDEN de Mia Hansen Love, mercredi dans les salles !

Avec son nouveau film, Eden, la réalisatrice
 Mia Hansen- Løve met en scène l’histoire d’une génération prête à tout pour vivre sa passion sur les dancefloors 
du monde sur une bande-son house. Eden est une fiction aux faux airs de documentaire, un récit qui détricote
les nœuds de cette fameuse French Touch. À l’occasion
 de cette sortie, Snatch Magazine s’est intéressé
 à la vie de quatre hommes, connus et moins connus, dont la vie s’entremêle avec celle de ce mouvement étendard des années 1990. Des vies vécues à mille à l’heure.

 

Extrait de l’article à retrouver dans le numéro 28 de Snatch, en Kiosques.

« Il court. Il court comme un dératé, le souffle haletant. Comme s’il jouait sa vie. Des billets de banque s’échappent des poches de son blouson et flottent un moment dans l’air, comme au ralenti, avant de venir s’échouer dans l’herbe trempée par la rosée du matin. Il court et derrière lui s’efface petit à petit l’ombre du château de Vaux- le-Pénil, dont les formes chevalières se réveillent peu à peu, forcées par l’aube naissante. À mesure que la lumière du jour grignote le décor, c’est l’histoire qui se lève et s’étire. Celle d’une bâtisse millénaire adossée à la Marne, assaillie par les hommes de la ligue du temps des guerres de religion, réquisitionnée par le roi Henri IV, propriété d’un conseiller de la femme de Louis XV et qui servit également de quartier général au tsar russe Alexandre Ier après la chute de l’Empire napoléonien. C’est dire si les murs froids de la Salle des Gardes, mais aussi ceux des caves du château, ont été les témoins de scènes légendaires. Mais ont-ils déjà tremblé comme cette nuit de juin 1996 ? »

« En jetant un coup d’œil à sa cuisine colonisée par les cadavres de bouteilles de bière, il avait découvert Guy-Manuel, le deuxième Daft Punk, vautré sur le carrelage de sa cuisine, cuvant confortablement son alcool. »

[…] Le jour des arrivées des nouveautés anglaises, pas un habitué qui ne soit pas là. Chez Rough Trade, Ivan Smagghe, vendeur, DJ, et icône du milieu, passe chaque disque sur une platine. Chacun se jauge et attend la réaction de l’autre. Celui qui n’est pas encore Bob Sinclar scrute Gilb’R qui, lui, observe du coin de l’œil DJ Gregory. Et lorsque l’un d’eux décide d’acheter le disque qui passe, les autres dégainent leurs portefeuilles dans un mimétisme frénétique. La collection de vinyles de Philippe augmente de semaine en semaine et ce dernier s’impose rapidement comme un parfait « bedroom DJ ». De retour de rave, c’est dans le nouvel appartement de Philippe qu’il faut se pointer pour que la fête continue. L’endroit s’y prête tant. Au dernier étage d’un immeuble, une trappe s’ouvre sur un loft de rêve, comme ceux que fait Philippe au climax de ses fêtes en habit de guerre. De retour de rave, on danse sous le soleil qui transperce une grande verrière, on boit un dernier verre accoudé à un bar américain et l’on peut finir par s’affaler dans l’une des trois chambres occupées par Philippe, mais aussi Étienne, leurs copines respectives et d’autres amis. Une vie parisienne. »

À vous de courrir dans le kiosque le plus proche pour lire la suite …!