Lulu Gainsbourg

Lady Luck

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Fontana
Sortie : Février 2015

Quatre ans après son premier album (de reprises), From Gainsbourg To Lulu, le “fils de” tente de s’affranchir du poids de l’héritage et de voler de ses propres ailes. Lulu nous dévoile aujourd’hui les douze titres personnels, de Lady Luck ; un premier album de compositions originales inspirées des événements de sa vie privée.

Résolu à ne chanter que dans la langue de Lou Reed ou Dylan, l’artiste décide de collaborer avec des paroliers américains. Un choix logique pour celui qui a passé de nombreuses années à l’étranger : entre Londres, où il réside aujourd’hui, New York et Boston, où il fréquenta les bancs du prestigieux Berklee College of Music.
Pour son premier album de compos originales, Lady Luck, Lulu Gainsbourg s’est, on s’en doute, de nouveau fait épauler par du beau monde : Paul Turner et Derrick Mckenzie (bassiste et batteur de Jamiroquai) mais aussi Drew McConnell de Babyshambles l’ont rejoint en studio.
A cette équipe de titulaires, il faut ajouter, sur Lady Luck, quelques beaux convives: Matthieu Chedid et son frère sont venus participer au single “Lady Luck”, tandis que l’actrice Anne Hathaway et l’artiste Ara Starck, fille du célèbre designer, se sont invitées sur deux titres du plus bel effet (”The Cure” pour la première, “It’s Always Something” pour la seconde).
Lulu signe ici un disque très intime et sincère. Avec pudeur, le jeune homme y interprète deux dialogues imaginaires avec ses parents : il s’adresse à sa mère sur la jolie ballade floydienne “Moushka”, et discute avec son père sur “Destiny”, titre au texte désarmant pour lequel il a agencé, en clin d’œil, des arrangements très gainsbouriens.
Portés par un sens mélodique affuté, les morceaux de Lady Luck s’ornent d’arrangements au charme cinématographique et continuent d’illustrer l’éclectisme et la largesse d’esprit de son auteur, oscillant entre funk sexy, pop, ballades atmosphériques et instrumentaux raffinés.