We Are From LA, l’interview exclusive 1/2

Publié le 06 mars 2015 par Betcmusic @betcmusic

Le vendredi 06 mars 2015 dans Interview, Music

Ils sont jeunes, talentueux et viennent de remporter un Grammy Awards pour leur clip de 24h du tube Happy. Rencontre avec Pierre et Clément, les membres de We Are From LA à l’occasion de la sortie du nouveau film Air France « France is in the Air »

Happy et le Grammy

BETCPOP : Alors, happy ? Quelle a été votre réaction à chaud au moment de la révélation ? Vous y attendiez vous ?

Pierre : C’était complètement fou, on ne s’attendait tellement pas à gagner, on n’en revenait pas. On était persuadés que Sia l’emporterait, donc c’était la surprise totale.

Clément : C’est une gifle, on a mis du temps à réaliser! Comme on était pratiquement sûrs de ne pas gagner, on n’était pas stressés du tout et on avait rien préparé (rires)

Ce Grammy du meilleur clip récompense-t-il l’ensemble du projet digital ou le film à proprement parler ?

C: Il me semble que c’est l’ensemble du projet.

P: T’es sûr de ça ?

C: Ça n’a pas été dit officiellement mais tout le monde mentionnait « le clip de 24 heures ». Le plus dingue, au delà du prix, c’est qu’un nouveau type de format vidéo a été récompensé pour la première fois. C’est la concrétisation de l’arrivée du digital dans la communication musicale et ça c’est la vraie victoire.

Qu’avez vous dit au micro ?

C: Je voulais dire « nique sa mère l’insertion » mais j’ai oublié mon texte (rires)

P: On a naturellement remercié l’équipe d’Iconoclast et tous les gens avec qui on a travaillé. Car pour le coup, c’est un vrai travail d’équipe : pour avoir 24h de vidéo, il faut des gens sacrément motivés. Pharrell, lui-même, nous a donné beaucoup de temps.

Il est chez qui le Grammy ?

P: Il est toujours à l’Académie des Grammy Awards (rires)

C: Eh oui, tu pars pas avec

P: En fait, c’est le même Grammy pendant toute la soirée qui passe de main en main

C: Il y a un mec dont le job est de laver LE Grammy Award de la soirée (rires). C’est pas très important au final, ce qui compte c’est qu’on est mentionnés sur Wikipédia. Quand tu découvres que le précédent gagnant, c’est David Fincher, ça fait bien plaisir !

Pour rebondir sur David Fincher, avez-vous des envies de ciné ?

P: Oui, pourquoi pas oui, mais on prend notre temps. Il faut qu’on expérimente encore entre temps, on a énormément de choses à apprendre d’ici là, et surtout, il faut une bonne idée.

C: Oui, faut qu’on trouve la bonne idée, c’est surtout ça.

P: On travaille vraiment en fonction des idées. Dès qu’on a une idée, ça nous prend, c’est viscéral, on a envie de la faire vivre.

Combien de temps de travail à demandé un projet comme Happy? De l’idée à la réalisation ?

P: Ça a pris 4 mois, c’est allé assez vite et ça nous a surpris. Yohann (Lemoine – Woodkid) nous a mis sur le coup en nous disant de proposer une idée pour Happy. Pharrell a de suite accroché, une semaine après, on était à Los Angeles pour préparer le projet et la semaine suivante, on était déjà en train de le shooter. Avec les artistes américains, c’est ultra rapide.

Sur combien de projets bossez-vous par an ?

P: En général, un seul !

C: On préfère avoir une idée, la bosser à fond et y investir tout notre temps plutôt que d’enchainer les projets «ordinaires ».

Le nouveau film Air France

La France et ses créateurs sont au coeur du film Air France, du stylisme aux réalisateurs, des tableaux aux acteurs, tout est français. Depuis votre victoire, vous êtes plus que jamais vous aussi des ambassadeurs de la France ?

P: Exactement, on a été tweetés par l’ambassade de France à Los Angeles, et surtout, on a été félicités sur la page Facebook du Gouvernement !

C: C’est drôle parce qu’au milieu des posts sérieux et politiques (normal, c’est la page du gouvernement), le seul post qui ne concerne pas Manuel Valls, c’est notre Grammy !

P: C’est plaisant, on est fiers de ça.

C: On est aussi passés au 20h de TF1, imagine la tête de mes grands-parents quand ils sont tombés dessus par hasard.

P: Mon père a halluciné (rires).

Comment se monte un film comme celui là ?

P: C’est encore une fois un beau travail d’équipe, avec de nombreux acteurs et beaucoup d’échanges, de communication entre les clients et l’agence, entre nous et l’agence. Tu ne peux pas monter un film comme ça sans des échanges directs et naturels. On a déjà bossé avec BETC sur Evian donc on commence à bien se connaître.

C: Oui, pour ce genre de film, il y a beaucoup de monde impliqué et énormément de travail, de la directrice de production à la styliste, du music supervisor (qui a choisit le morceau Warm in the Winter du duo Glass Candy) à la post production (Mathematic), au client et aux créas, tout le monde travaille dur et s’investit complètement. L’intérêt c’est que chacun apporte à l’ensemble.

2012: la Gifmemore Party, 2013: Evian et les bébés, 2014: Pharrell et les gens heureux qui dansent, 2015: Air France et du french art de vivre, faut-il y voire un message subliminal et autobiographique?

P: (rires) Non, l’idée est amusante mais il n’y a pas vraiment de liens entre nos projets.

C: On sélectionne précisément les projets sur lesquels on bosse, quand on en sélectionne un c’est pour y passer des mois, c’est le seul point commun, un vrai engagement.

What’s next ?

C: On a un clip de prévu pour 2015, mais on ne peut pas en dire plus.

P: On se lance dans la photo. On a fait 4 séries, notamment une pour le magazine Air France et 3 pour le magazine Jalouse. On va essayer d’en faire une expo en Juin.

C: On ouvre le spectre de nos activités !

… to be continued