Musicalement parlant parfois il est bon de ne pas généraliser les genres et de ne pas codifier les artistes. On reconnaitra forcément leur patte quand bien même l’ambiance de leur album est très différente du précédent. Turzi fait du Turzi. Electro, rock, Krautrock, psyché… peu importe, c’est du Turzi. Voilà ce que l’on se dit à l’écoute de C, troisième opus après A et B. Sortie le 16 mars.
Une des premières choses que l’on note dans Coucou, premier oiseau des neuf qui composent l’album, c’est la voix soprano de Caroline Villain, voix qui se retrouve sur une grande partie de l’album. Cygne, le deuxième morceau est dans le même ton, planant, ample et gracieux, toujours en utilisant cette voix sublime comme point culminant du morceau. Après un oiseau blanc, en voilà un noir. Corbeau est le troisième titre. Comme attendu, c’est plus sombre voire mystique et entre les voix et les synthés s’installe une sorte de forêt sombre imposante, lugubre, et qui se fini dans un riff de guitare des plus vibrants. Colombe suit ensuite, prenant des allures entre jazz et pop, simple et classe, toujours accompagné de la voix de Villain.
Après Cormoran, beau morceau aux allure rock, c’est au tour de Condor de s’envoler. Le riff est entêtant, le rythme planant et on s’imagine voler avec lui dans les Andes. Ambiance nocturne avec Chouette, un peu comme avec Corbeau, il a quelque chose de magique dans ce morceau que Turzi et ses musiciens font naître de leur ensemble. Un côté pressé ressort aussi en deuxième partie du morceau, jusqu’à la petite surprise, le chant, discret mais présent. Cardinal est rock, stressé, puissant et aussi chanté. On accroche tout de suite. Enfin, dernier morceau avec Coq. Bien que la rythmique soit encore très vive, l’ambiance est moins brutale, plus progressive pour terminer en beauté sur quelque chose de presque épileptique.
Si l’album prends des couleurs si différentes, allant jusqu’à évoquer ZZ Top, Hamilton Bohannon ou encore Ennio Morricone, c’est sans doute parce que Turzi a pris le temps. Le temps de se faire plaisir, de jouer fort, dans son antre, loin du soleil de Corse comme pour B, le temps nécessaire pour passer de B à C, de 2009 à 2015, le temps de trouvé de nouvelles ambiances et surtout le temps de ne rien s’interdire. C’est sans doute pour ça que C est un très bon album.
Coup de cœur : Cardinal pour son côté presque métal. A écouter le plus fort possible quitte a réveiller tout le monde.
Tu n’as pas envie d’écouter tout l’album parce que tu es pressé ? D’accord, Challenge Accepted ! Voici les trois morceaux que tu devrais vraiment écouter :
- Cormoran
- Condor
- Cardinal
En bref : Carrément conseillé.
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En écoute : Condor