Nautiluss, un heureux mélange de deep house, bossa-nova et castagnettes

Nautiluss

DINER 003

The Nite Owl Diner

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DINER_003

L’inclassable Graham Douglas Bertie (anciennement de Thunderheist), d’origine montréalaise mais qui vit présentement à Toronto, nous offre son tout dernier maxi sur l’étiquette Nite Owl Diner, fondée en 2013 par Chrissy et Alex Burkat. Il s’adoucit pour l’occasion et adopte une forme plus dansante que ce à quoi il nous a habitués sur ses maxis parus sur l’étiquette Turbo.

Telle une pizza hawaïenne, il combine ici plusieurs ingrédients incongrus pour en former un tout de bon goût : soit de la house festive, ludique avec une touche rétro et DIY.

La pièce d’ouverture, Aeorochrome, débute avec une longue introduction à saveur tropicale et prend son véritable rythme de croisière vers la barre des 2 minutes 30 avec plusieurs couches sonores, dont une bassline typiquement deep house, un bloc de bois et des castagnettes (!).

Sur Fly High, on s’en va plutôt vers le soul, le disco et la French Touch des années 1990. Le maxi enchaîne avec les rythmes de bossa-nova de Pyramid Lake (peut-être nommée ainsi pour le son de huard) et se termine avec la deep house de Majenta Skies, qui remonte aux origines du genre et combine de multiples références old school.

Sur DINER 003, Nautiluss délaisse le minimalisme et le techno, et mélange toutes sortes de sons incongrus puis les superpose en couches successives. Le résultat est très convaincant et très dansant, mais reste assez léger pour qu’il soit agréable de l’écouter le matin dans le métro.