Jazz en rafale : Oh Rufus my very dear.

S’il vous est commun de passer des belles soirées mellow au Dièse Onze ou à l’Upstairs, vous ne résisterez pas à Rufus Reid, sa voix incroyablement suave et grave et son ambitieux projet Quiet Pride. Le musicien était en spectacle samedi soir à l’Astral. Retour.

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Crédit : Catherine Cadotte

L’enthousiasme du compositeur  était si vive qu’il ne pouvait pas s’empêcher de sourire, d’encourager le percussionniste à y aller plus fort et de donner des cues au trompettiste à coup de gros clins d’œil rieurs.  Il nous a notamment confié ce qui l’a tourmenté en regardant vers le ciel au point de composer  Tapastry in the sky. « Now you see why I’m so excited to play with these people… They sound soooôôô good », a-t-il envoyé avec sa voix basse de contrebassiste

Imaginée en 2006 avec, comme toile de fond, les sculptures de l’artiste Elizabeth Catlett, l’épopée Quiet Pride a été racontée par Rufus, qui prenait religieusement des pauses entre chaque morceau. Il était ravi et visiblement emballé de jouer avec l’ensemble montréalais Jazzlab. «How about this band huh? … Wow… I’m in a lot of fun », a-t-il déclaré, avant de mentionner, avec un accent particulièrement sympathique, le nom des musiciens qui l’accompagnaient.

«There’s nothing like live, you cannot download this sound !»

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Crédit : Catherine Cadotte

Une oeuvre marquante

Quiet Pride – The Elizabeth Catlett Project- a recu des critiques exceptionnelles et lui a valu deux nominations aux Grammy Awards 2015 dans les catégories meilleur large ensemble de jazz et meilleure composition pour la pièce Recognition.  Pour avoir une idée du personnage et de ses pièces, visitez la section vidéo de son site web : on peut y écouter des extraits issus de l’enregistrement en studio de Quiet Pride et surtout, sa fameuse voix.

Contrebasisste de renom international, Rufus Reid est parmi les plus importants de la scène jazz actuelle. Il a accumulé les succès à Chicago puis à New York dans les années 1970, puis publié en 1974 un livre sur les méthodes de la basse, qui deviendra le standard enseigné.  Monsieur Reid a ensuite cofondé le Jazz Studies & Performance Program, à l’Université de William Paterson aux États-Unis.

Pour la programmation complète de Jazz en rafale, qui se poursuit du 26 au 28 mars prochains, c’est ici.