Metz : Les monsieurs sont fâchés

Publié le 05 mai 2015 par Feuavolonte @Feuavolonte

Metz

II

Sub pop

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Parfois, la meilleure façon est la plus directe. Ça doit être la devise de la formation torontoise Metz. Le titre de leur deuxième album est réduit à l’essentiel: II, tout comme l’enregistrement et le mixage. La musique, quant à elle, est toujours aussi percutante et noise, mais reste mélodique et évite les murs de distorsion.

Metz fait dans le rock inspiré du côté punk du grunge des années 1990, comme White Lung ou Cloud Nothing. L’assaut sonique débute dès les premières secondes et continue jusqu’aux dernières notes du disque. Les pièces sont ici moins lourdes, mais plus agressives que sur leur premier album. Elles laissent une belle place à la guitare, dont le son torturé rappelle In Utero de Nirvana : toujours crinquées au max avec un maximum de distorsion, à peine domptées, mais toujours avec des riffs accrocheurs. En fait, si j’avais la possibilité d’être musicien d’un groupe (encore actif), je mettrais sûrement le guitariste de Metz dans mon top 3.

Même quand le tempo descend, l’énergie reste toujours la même. Sur Kicking a Can of Worms ou Spit You Out, le groupe relâche un peu la pédale, mais donne toujours l’impression que l’on fonce dans un mur de brique. Metz sait maîtriser la tension et on peut la palper tellement elle est forte. Sur le premier extrait, The Swimmer, l’introduction laisse deviner l’explosion, comme un volcan sur le point d’éclater.

Avec II, Metz continue d’explorer la branche plus lourde et punk du rock, tout en ne reproduisant pas les prouesses de leur premier album. Pour les fans, l’album comblera toutes les attentes. Pour ceux qui ne le sont pas, écouter II doit être similaire à se faire enlever une carie à froid.