Blanck Mass

Blanck Mass

Dumb Flesh

(Sacred Bones Records)

Moitié de l’entité Fuck Buttons, aux cotés d’Andrew Hung, Benjamin John Power offre un deuxième album solo sous le pseudo de Blanck Mass, pour une longue virée sur les terres d’une weird techno aux allures de mantra corrosif avec ses synthés débordant de saturations et de mélodies pompières flirtant parfois un mauvais goût que l’on imagine forcément assumé. Avec Dumb Flesh, Blanck Mass travaille la matière à la serpe, taillant dans des murs du son électroniques des altérations aux convulsions grandiloquentes aux allures de musique pour arênes de gladiateurs cybers. Aux frontières du kitsch de par le choix des sonorités aux confluences de la trance, les tracks laissent un goût étrange entre les oreilles, de par leur positionnement le cul entre deux chaises, sonnant puissant tout en développant des harmonies dégoulinant de psychédélisme indus baroque et d’échappées retro-futuristes pop. On sent chez Blanck Mass un goût prononcé pour les ambiances de stades, tous synthés dehors, flirtant avec l’experimental tout en restant foncièrement mainstream, misant sur la puissance au détriment de l’innovation et de la radicalité. Un album encensé partout ailleurs, mais qui de mon coté, me laisse profondément perplexe de par son approche résolument datée.

Roland Torres

Site : blankmass.co.uk

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