Enfin le trio britannique revient ! Le problème avec Muse c’est qu’ils sont aussi impatients que leurs fans de faire découvrir leur nouveau bébé. Alors ils ont lâché plus de la moitié de l’album avant sa sortie. Mais après l’électronique et controversé The 2nd Law, le groupe nous offre en ce 8 juin, Drones est un puissant concept-album qui nous donne plus qu’envie d’aller les voir en concert.
Avec l’ouverture de Dead Inside on comprend tout de suite l’idée : un homme vidé qui va se faire remplir la tête par l’armée. Niveau son, c’est agressif, encore sur des bases un peu électro, sans trop en faire non plus. Un petit côté James Bond aussi… Puis notre personnage se fait hurler dessus par le Sergent. Et boom, c’est Psycho. Des paroles simples et efficaces, ça envoie et ça fait du bien. Pas le temps de respirer on enchaîne direct avec Mercy : notre personnage se rend compte qu’il n’est pas dans la bonne direction. Le son est assez U2-esque sur les couplets. On entend dans le fond un déboulé de notes typiques d’Origin Of Symmetry.
Pour nous la promesse est tenue, avec la maturité et l’expérience qu’ils ont acquises, ils retournent aux sons des débuts. Vient ensuite Reapers : stress, agitation, perte de contrôle, urgence… Ce morceau est chargé et définitivement taillé pour le live. Matthew Bellamy a une obsession. Donc il en fait un album. Etait-ce nécessaire d’inclure le mot « drones » dans presque toutes les chansons ? Il répondrait oui… Comment lui en vouloir avec un son pareil !
Arrive la moitié de l’album avec The Handler. Le titre est hypnotique dès les premiers riffs. Vient ensuite le discours de JFK, petit moment de respiration accompagné de riffs puissant et de violons doux. Explose ensuite le riff de l’excellentissime Defector. Notre personnage se libère de ses chaînes. Bien que ce titre soit plutôt positif, l’ambiance générale de l’album reste très sombre. Enchaîne Revolt : là où Uprising était engagé et faite pour le combat, Revolt encourage à la révolte mais de façon plus douce et lumineuse. On se retrouve dans un désert de nuit avec Aftermath. L’ambiance est entre soulagement et inquiétude. On reconstruit ce qui a été brisé, on se serre les coudes, on se relève. C’est la partie « ballade » de l’album.
Pour The Globalist, Bellamy installe une ambiance western, en sifflant, avant d’attaquer le chant. L’ambiance est clairement plus apaisée… Jusqu’à la mise à feu, précédé d’une montée en puissance lors du décompte. On reprend sur ce qui a rempli l’album : une énergie presque hystérique qui émane de la guitare de Bellamy. Cela retombe doucement, avec quelques notes de piano, jusqu’à la fin du morceau qui dure quand même dix bonnes minutes. Enfin l’album se clôt avec Drones (des fois qu’on ait oublié le titre de l’album…) titre très… étrange… en chorale ecclésiastique et en canon. Muse est revenu, « Amen ».
Coup de cœur : Psycho, on ne peut simplement pas résister à ses riffs de tempête. On ajoute à ça la simplicité des paroles : ça donne envie de crier Aye Sir en concert.
Tu n’as pas envie d’écouter tout l’album parce que tu es pressé ? D’accord, Challenge Accepted ! Voici les trois morceaux que tu devrais vraiment écouter :
- Psycho
- The Handler
- Defector
En bref : à écouter en entier ! encore et encore !
En écoute : Pyscho live