Quand j’étais jeune, la Saint-Jean était synonyme de la fin des classes. Plus qu’un simple jour férié, cette date marquait le début des vacances et pouvait aussi donner le ton au reste de la saison estivale. Chaque Fête nationale est unique, pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur
1976
Avant que la Fête nationale soit une fête nationale, cinq emblèmes de la culture québécoise Charlebois, Vigneault, Léveillé, Ferland et Deschamps répondent à l’invitation de Lise Payette et s’unissent pour présenter 1 fois 5. Ce spectacle sera mémorable et le Parti québécois sera porté au pouvoir la même année. Gens du pays, composé l’année précédente deviendra l’hymne de la Saint-Jean.
1990
Le 25 juin 1990, Jean Duceppe, homme de théâtre (et père de Gilles) fait un discours enflammé sur notre besoin de faire du Québec un pays. Cette envolée patriotique ne passera pas inaperçue et s’ajoutera au climat politique de l’époque, à l’aube du référendum de 1995. Ce très respectable comédien s’éteindra peu après.
Le pire
1997
À partir de 1994, des émeutes s’enchainaient lors des festivités des Plaines qui se terminaient bien souvent par des arrestations. L’année 1997 marquera les esprits comme étant l’année où la casse dans la ville de Québec a atteint son apogée. Les émeutiers s’en sont donnés à cœur joie devant les autorités qui ne semblaient jamais en contrôle de la situation. C’est à se demander ce qu’a pu dire le porte-parole de cette édition, Jici Lauzon, durant le discours annuel.
2009
Premier débat linguistique au Québec lors de la Saint-Jean. Bloodshot Bill et Lake of Stew sont retirés puis réintégrés à la programmation de L’Autre St-Jean. La décision d’annuler ces performances anglophones a semé un grand débat autour du fait français lors de la Fête nationale. Des manifestants ont même été jusqu’à empêcher Lake of Stew de chanter Harmonie du soir à Châteauguay.
2011
Dans une volonté manifeste de rendre la Fête national plus «propre» dans sa ville, le maire de Québec Régis Labeaume impose des règlements stricts pour limiter la consommation d’alcool dans les rues et sur les Plaines. De 200 000 personnes, on passe à 40 000: du jamais vu. Est-ce que cette baisse d’achalandage est due à la castration d’alcool pour les fêtards ou aux averses durant cette journée de 2011? Difficile à dire.
Bonne Saint-Jean!