Bilan : le Festival OFF de Québec selon son président

Le Festival OFF de Québec se terminait samedi soir dernier. L’évènement, qui en était à sa 12e édition, a connu un succès certain, et Feu à volonté a appelé Guillaume Sirois, directeur général, pour discuter avec lui de son bébé.

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Lancé en 2004, année où l’offre émergente québécoise au Festival d’été de Québec était au point mort, le Festival OFF émerge en marge de ce dernier pour tenter de brasser les choses. Le festival veut offrir une alternative remplie de contraste avec les soirées présentées sur les Plaines d’Abraham.

Guillaume Sirois arrive comme directeur en 2004, même s’il est impliqué dans l’équipe depuis ses débuts, que ce soit comme bénévole ou adjoint. Son objectif : poursuivre dans la veine déjà établie, tout en la travaillant encore plus. Se concentrant sur l’identité et la signature propre au OFF, il a fini par réussir un coup de chapeau cette année avec une programmation assez étonnante.

On ne voulait pas inviter des groupes ‘’émergents’’ comme Galaxie, qui se ramasse à faire le tour des festivals du Québec»,  dit M Sirois. L’organisation se vante surtout d’attirer des groupes réellement edgy, qui n’ont parfois même pas encore de public au Québec.

Guillaume Sirois insiste sur la réponse hautement positive du public cette année. Satisfait, il affirme aussi ne plus chercher à redéfinir ce qu’il fait, ou tenter de développer à l’excès. Pour lui, vaut mieux entretenir ses accomplissements que de chercher à tout recommencer.

Philosophie audacieuse

Avec cette philosophie, et un peu d’audace, le festival évite les stéréotypes et permet, par exemple, d’offrir, pour une rare fois au Québec, une intrusion de musique académique dans un festival émergent. «Quand on pense à de la musique émergente, on pense souvent juste à de la musique pop, mais il existe aussi de la musique émergente plus académique», croit-il. Plus besoin, donc, de courir les soirées de musique expérimentale, le OFF ouvrait cette année avec Music for 18 Musicians de Steve Reich, une collaboration avec l’Université Laval. Un des gros coups de cette dernière édition, toujours selon son président, au même titre que le set de Yonatan Gat, artiste israélien inclassable.

Quant à savoir ce qui marquera l’an prochain, c’est encore impossible à dire puisque l’organisation prend une pause bien mérite cet été et nous réserve donc de belles surprises. « La seule chose qu’on sait aujourd’hui, c’est qu’on va vraiment continuer avec ce qu’on a déjà établi dans les dernières éditions. »

On peut s’attendre à de la qualité, donc.

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