Uncharted de NAP : sombre mais inégal

NAP

Uncharted

1080p

3,5/5

uncharted_art

L’artiste Daniel Rincon de Vancouver (et d’origine colombienne), nous présente ici son premier album sous le pseudonyme NAP. Paru sur la très en vue étiquette de musique électronique lo-fi 1080p, Uncharted est un compte-rendu de l’exploration sonore du musicien, mais avec une forte teneur en sonorités obscures et distorsionnées.

Les premiers morceaux donnent dans la deep house et restent assez conventionnels. Daniel donnait auparavant dans le noise, ce qui ne transparait pas trop avant la deuxième moitié de l’album.

C’est avec la pièce GSM que l’on s’enfonce dans des contrées plus sombres : pensez ici à des ambiances style ruelle lugubre faiblement éclairée en plein milieu de la nuit. Les claviers se font plus angoissants et les sons se durcissent. NAP fait allègrement référence à la musique industrielle des années 1980. Que ce soit le mur de distorsion de Worms, les beats insistants de Bogota ou bien les sons acid house de GSM, la musique reste brutale, torturée et oppressante.

Sur Uncharted, on sent que NAP essaie la plupart des pitons sur ses machines, ce qui fait en sorte que le propos reste quelque peu incohérent. L’artiste aurait eu aussi avantage à faire un tri de ses pièces, d’autant plus qu’à 50 minutes, ça fait un peu long pour ce type de musique. Dans ses meilleurs moments, Uncharted est punché et sombre à souhait. Les explorations sonores de NAP laissent présager un brillant avenir, pourvu qu’il se concentre sur ce qu’il fait le mieux.