A l'ombre sous la pinède
Lieu historique du festival depuis 2006, la Villa Noailles s'apprête à ouvrir à nouveau ses portes. Après 10 éditions rondement menées, on a hâte de profiter en musique du soleil, au frais sous les arbres ou au repos sur le sable de la plage Le Marais.
Vendredi, on attend les anglais de Dream Lovers en grande forme pour entamer le festival. Remarqué avec Brasil, le duo continue d'explorer ce terrain expérimental, et d'étreindre un peu plus à chaque track des mélodies soul électriques, se noyant dans un océan de synthés aussi léger que l'air. Ils seront accompagnés de TOUCH, jeune trio en provenance de Floride. Héritiers officieux des Talkings Heads, les guitares des garçons sonnent tantôt punk, tantôt new wave. Un voyage rétro mais dont on ne se lasse jamais vraiment.
On conclut ce vendredi avec le quintet londonien Groves, hydre folk bien pensante. Voix yorkienne, compositions audacieuses d'une douceur infinie, on ne vous donne pas 5 minutes pour être charmés par les ballades mystiques des 5 garçons. Enfin, Christopher Owens, ancien leader de Girls et batteur d'Holy Shit, viendra défendre son nouvel effort paru en mai dernier. Une déclaration d'amour à la poésie et à la musique, sous forme d'indie rock lyrique.
Place à la diversité des genres
L'éclectisme est toujours appréciable lors d'un festival. C'est vrai quoi, ça fait du bien de proposer à ses oreilles un peu de pluralité. Rat Boy est un rongeur de gratts de l'Essex signé sur Parlophone, label plutôt légendaire qui comprend notamment le groupe de Damon Albarn et Gorillaz, ainsi que 4 garçons dans le vent quelques décennies auparavant. Nerveuse, excitée et franchement euphorique, la Mixtape de bonhomme sert de défouloir jouissif. Un bonheur avant de mettre le pied dans l'univers sex, drugs and rock'n'roll de Spring King. La britpop n'est pas morte, elle se réinvente avec efficacité.
Puis vient #A.R. Kane, l'histoire d'un prolifique groupe de la fin des années 80 qui n'a jamais réellement rencontré le succès escompté, et désormais amputé d'un de ces leaders. Pionnier du shoegaze, ce mouvement de rock alternatif qui a créé le mythe de My Bloody Valentine, Rudy est maintenant seul à bord. Autant que faire se peut, ses refrains ultra saturés, bourrés de mélodies sucrées virant à la acid house, sont un bonheur auditif.
On continue cette ballade sonore aux côtés d'un jeune rappeur anglais, Loyle Carner. Flow frappeur, lyrics sincères, le garçon débite aussi fort qu'un coup de poing de The Rock. Ses titres, audacieux et engagés, lui prédisent un belle avenir dans le rap game. Mais c'est bien un autre britannique qu'on attend de pied ferme, avec la venue de Ben Khan. Il propose une pop accentuée de soul profondément touchante, située quelque part entre le groove de Jungle et le crooner Twin Shadow. Ca va swinguer sévère sous la pinède.
Pour participer au tirage et tenter de remporter les invitations: 1) un like2) un mail à l'adresse
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Par @Drounix