Le sexu à son paroxysme avec Homeshake

Soirée slacker à souhait au Ritz PDB samedi dernier, alors que la salle accueillait un line-up tout canadien composé de Un Blonde, Homshake et Freak Heat Waves. J’y ai côtoyé des gens bizarres, et ce, d’assez proche.

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La soirée s’annonçait déjà assez bizarre. Outre la musique qui fait pas trop trop dans le conventionnel, le public rajoutait quand même une bonne couche à l’ensemble : le line-up avait attiré les plus beaux spécimens du Mile-Ex. Chemise défraîchies, coupes champignons, bas à la mi-mollet chez les hommes, name it. On oscillait entre un global enchantement post-moderne et le pire cauchemar d’Yves Saint-Laurent – selon vos goûts.

Et, dès le premier groupe, les limites de ce que croyais possible se sont exponentiellement repoussées. Un Blonde, un Calgarien dont j’étais déjà fan, se pointe sur scène avec un joli col roulé beige et des collants avec des pans de tissus qui pendent un peu aléatoirement. Un charme, en gros. Ajoutez à ça trois instrumentistes sur des beats différents et un bassiste pas de basse, ça finit par donner un show assez difficile d’accès.

Perso, j’ai ben trippé, surtout quand le chanteur regardait les gens dans les yeux jusqu’à les rendre mal à l’aise, mais je peux vous dire que c’était pas vraiment une opinion répandue. Le mélange d’impro et de musique préparée reste assez flou dans leur performance pour expliquer le tout. Malgré ça, je vous encourage à écouter les albums studio, qui eux font pas mal de sens.

Les très coquins Homeshake ont ensuite pris la relève. Faisant sur disque le même genre de musique que tous les rejetons de Mac DeMarco, je vous dirais que samedi soir, ça donnait plus l’effet d’une trame sonore de film porno des années 70-80. Mais un film porno avec du budget, genre. Pis l’ambiance a rapidement fini par ressembler à ça, vu le dancefloor un peu étroit du Ritz.

Tout le monde dansait un peu collés, jusqu’au point où on avait tous l’air d’avoir fait de la E en gang juste avant le show. Seul bémol : les gars ont pas trop préparé d’enchaînements entre les tounes. Mais vraiment pas. Ce qui fait que le public doit constamment patienter une bonne minute entre chaque morceau, pis ça turn-off un peu… Mais n’empêche, le sexu était à son paroxysme, et j’ai bien aimé.

Pour ce qui est, finalement, de Freak Heat Waves,  je ne vous en parlerai pas trop puisque je suis parti juste avant leur set. Le retour au bureau après une semaine au FEQ a rentré au poste un peu plus que ce que je pensais. Pis mon lit me titillait pas mal aussi.