OSHEAGA 2015 JOUR 3 : la saleté, la fatigue et la guerre contre la drogue

Publié le 04 août 2015 par Feuavolonte @Feuavolonte

À peine remis de l’incroyable prestation de Kendrick Lamar du samedi soir, les festivaliers devaient prendre leurs restants d’énergie à deux mains pour profiter de la dernière journée d’Osheaga. Bilan de l’épopée à la minute près.

15h08 : Juste avant d’entrer, on découvre les magnifiques toilettes à la sortie du métro Jean-Drapeau. On s’excuse, mais des affaires de même, ça peut pas aller à une autre place que sur Internet.

15h34 : À chaque jour, on arrive sur le site de plus en plus tard…signe d’une fin de semaine qui commence à peser sur les épaules. Certains vivent des moments difficiles en tentant de reprendre des forces.

15h48 : Voir des shows, c’est pas mal sur-estimé, et on s’en rend compte après trois jours. À la place, on inspecte de fond en comble la faune osheagienne, supposément composée à 80% de gens entre 18 et 34 ans. Afin de tromper les statistiques, voici, en exclusivité, les gens les plus âgés à avoir été aperçus cette année.

Le couple tranquille qui prend ça RÉLAX.

Le père de famille à la retraite qui fait une petite lecture.

La dame qui mange une bouchée dans l’espace gourmet.

Le monsieur à casquette qui se liche le doigt ben comme il faut.

16h49 : Assez de niaisage, y’a des shows à voir. Sur l’une des grosses scènes, Future Islands se donne comme d’habitude avec l’énergie d’un bulldozer. Dans la zone V.I.P.,on aperçoit Dave Grohl qui semble avoir troqué ses béquilles pour une Canadian. Décision appréciable.

17h38 : The War on Drugs offre l’une des performances les plus relevées de cette 10e édition. Le groupe porte d’ailleurs très bien son nom puisque la meilleure façon (et de loin) de combattre la drogue, c’est d’en offrir une alternative qui simule les effets. Grâce à ses guitares planantes et son saxophone envoutant, le groupe philadelphien réussit à nous plonger dans une transe jubilatoire hypnotique. On est bien.

17h56 : Filmer un show avec un iPad = toujours la meilleure esti d’idée qu’on peut avoir.

18h14 : Après avoir hésité 16 secondes entre regarder Hot Chip ou retourner voir les phénomènes humains de la scène Piknic, on se félicite d’avoir fait le bon choix. Pendant Goldroom, il se passe pas mal d’affaires un peu partout, juste là, sous nos yeux, notamment la grosse mode du minimalisme vestimentaire. En voici un aperçu.

Alternative avec cuirette.

18h56 : Y’a pas mal d’autres affaires qui se passent à part ça, comme des échanges de regards éméchés perçants…

… et de la saleté incroyablement sale un peu partout.

19h25 : Au lieu de voir un homme en fauteuil roulant faire du bodysurfing pendant Edward Sharpe, on accumule les rhum and coke dans la zone des gens huppés. À un moment donné, on entend Alt-J commencer son spectacle, pis ça nous donne pas vraiment plus le goût de nous lever.

Y’a des soirées de même.

20h42 : À un moment donné, fallait trouver une raison pour justifier notre présence, donc on est allés voir Klô Pelgag sur la scène des arbres, au lieu de prendre le risque de s’endormir sur Banks. Comme d’habitude, la chanteuse québécoise est vêtue d’une tenue squelettique et offre une performance athlétique qui met en valeur sa souplesse vocale et corporelle. Bravo beaucoup.

21h34 : Tyler The Creator s’exécute avec brio, enchainant les chansons au propos salace avec un dynamisme foudroyant. Malheureusement, la foule un peu endormie ne semble pas à la hauteur du rappeur californien, qui s’évertue toutefois à motiver les gens à se décrisser comme il faut.

C’est probablement le plus gros reproche qu’on aurait à faire à Osheaga : ses festivaliers souvent trop doux.

Ça pis le fait de tolérer la promotion de l’unifolié canadien.

À part ça, gros props Osheaga!