Party de famille: Festival Artefact jour 2

Après une journée de folles péripéties cyclistes et d’épuisement total, je suis allé voir des shows pour vrai hier, question de faire changement…

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Soucieux de ne vraiment rien manquer, je me pointe au Parc Delpha-Sauvé de Valleyfield vers 13 h, soit cinq heures avant l’ouverture officielle des portes. Muni d’un livre et de patience, je finis surtout par entrer sur le site, question de jeter un coup d’œil aux soundchecks et voir un peu avant tout le monde le gros line up de la soirée: Simon Kearney, Caltâr-Bateau, Yokofeu, Dead Obies et Galaxie.

Vraiment en avance, et surtout motivé par une très (TRÈS) grosse averse, j’en profite pour aller rencontrer l’organisation: des gens très sympathiques et accessibles, avec une quantité incommensurable de muffins du McDo. Visiblement soucieux des résultats de la soirée, ils traitent les artistes, mais aussi les délégués des médias, aux petits oignons: attention à souligner. Vers 16 h, tout s’active et je traverse la marina pour aller au 4 à 6 du festival. Peu bondé, on y trouve quand même des bons drinks et un dj qui fait dans le Malajube pas mal.

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Artboutchou: du fun pour petits et grands…

De retour au parc pour 18 h, j’en profite pour manger des grillades. «C’est pire que le crack», me dit un gars! Sur une animation assez boboche d’Étienne Dano (on est en région, faut pas l’oublier) et d’un autre gars, Simon Kearney monte sur scène, armé d’interventions maladroites et d’un peu de gêne, mais surtout d’un gros rock accrocheur. Si le talent du gars ne réside pas vraiment dans ses textes, il demeure tout un guitariste, finalement acclamé par les 12 personnes qui composent le public… Pendant que plusieurs familles envahissent les jeux gonflables juste à côté.

Caltâr-Bateau prend ensuite la relève pour un fantastique set, fidèle à ses habitudes. Je dois dire que je n’ai jamais vu le groupe donner une mauvaise performance et que la soirée d’hier m’a simplement rappelé qu’ils offrent vraiment un des meilleurs shows au Québec. Tant mieux pour les 50 membres de l’assistance, qui ont pu voir le groupe dépasser allègrement son temps de scène.

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Simon Kearney, le seul artiste qui n’a pas surexposé la caméra de mon cell… 

Yokofeu monte ensuite dans un anonymat quasi-complet devant un public un peu consterné par les costumes de scène que les membres portent, allant du pasteur anglican au décontaminateur nucléaire. Le band présente ensuite sa cold-wave pas tant cold (je prends les droits sur le nouveau nom du style) à une foule qui grandit petit à petit, parvenant enfin à un respectable 250 personnes (environ), qui restera le même pour le reste de la soirée. Ceci dit, très bonne performance de Yokofeu que je n’avais jamais vu en show, mais qui se donne à fond.

Les familles quittent, alors que palettes plates, camisoles pour tous et Kevin abondent, signes probant que Dead Obies s’en vient offrir son post-rap au public en délire. La formation, très à l’aise, enchaîne les succès et les nouveautés (Jelly, Moi pis mes homies), pour finalement conclure sur un Tony Hawk endiablé, mettant le feu aux planches.

Galaxie rallumera tout ça aussitôt avec son «stoner-rock» dont je cherche encore l’aspect véritablement stoner… «Enfin des vrais musiciens» leur crie un monsieur en chest dans la cinquantaine avec des longs cheveux gras… Je niaise un peu, mais pour vrai, ils ont offert un set très solide et tout en énergie.

Conclusion de la soirée: pas autant de gens que ce à quoi je m’attendais, mais une belle énergie et une belle synergie entre campivalenciens (les habitants de Valleyfield, props à mes années de génie en herbe) et étranges, venus s’extasier le temps d’une soirée. Je me remets de mes émotions, et surtout des grillades, et je vais voir Bellflowers, La Bronze, Fanny Bloom, Misteur Valaire pis encore La Bronze en dj set.