Hier, Misteur Valaire est devenu le groupe que j’ai vu le plus souvent en show au cours d’une soirée dominée par le groupe d’un bout à l’autre. Retour sur une soirée d’électro pop et de conclusion festive.
Fort d’un aller-retour rapide à Montréal pour un shift de 5 heures au bureau, je reviens en vitesse à Valleyfield. Le temps de saluer toute l’organisation et de me faire apostropher une dizaine de fois à cause de mon chandail de chaton mignon qui fait un doigt d’honneur, je m’installe juste à temps pour Bellflower, premier band de la soirée.
Se pointant devant une foule d’une quinzaine de festivaliers, l’imposante formation jazz à tendance électro vient confirmer que 2015 marque vraiment un retour à ce style. Faisant dans le très sensu, l’octet offre une performance solide et rafraîchissante dans l’après-midi trop humide. Mené par la chanteuse Em Pompa, l’octet fait un beau travail.
Contrairement à Xavier Dolan, moi j’ai ben aimé mon moment.
Peu après, c’est au tour de La Bronze de venir affronter l’absence de public, quoi que celui-ci commence à arriver petit à petit. Visiblement accaparée par les mouches et maringouins dont elle parle à chaque intervention, Nadia offre quand même un bon spectacle, mais pas son plus solide. Malgré les efforts de son guitariste Funk Lion et de Clément Leduc «au swag et aux claviers», le public reste étonnamment inexpressif, visiblement venu pour MV et MV seulement.
S’ensuit un set de Fanny Bloom… Bah, tsé, du Fanny Bloom là… Elle a joué Piscine, parlé de Claude Bégin en le comparant à Jésus et laissé un atroce trou de trois minutes de silence pour aller se mettre du chasse-moustique. Faut dire que si ses musiciens avaient au moins eu le flash de faire de la musique d’ambiance, ça aurait pu être un peu moins disgracieux… Au final, elle aura quand même réussi à délier les jambes du public avec brio.
Au final, on sait pas trop comment feel la foule. Ce qui est sûr, c’est qu’on a découvert une nouvelle expression consacrée au cours des deux dernières semaines. Il est aussi à noter que le band Hologramme avait également utilisé le #auboutdurouleau, mais a supprimé son Tweet, un mystère qui reste total…
Le quintet électro-jazz-partymix Misteur Valaire se pointe sur la scène du Parc Delpha-Sauvé pour un très très solide set. À défaut d’avoir traîné Patrick Normand avec lui pour jouer Quand on est en amour, la toune de lover de l’année, MV revisite quand même ses deux derniers albums, aka ceux que les gens connaissent. Mon clou de spectacle: quand Thomas Hébert (trompette et claviers) est venu me prendre dans ses bras en chantant I Will Always Love You: c’est là que j’ai compris que c’était pour la vie. D’ailleurs, il est à noter qu’il m’a sué dessus et que je n’ai toujours pas pris de douche, signe probant de notre amour. Au final, le band fait deux rappels et soulève littéralement la foule pour conclure le festival en beauté.
Je tiens à souligner en finissant que j’ai vraiment adoré mon expérience au Festival Artefact, petit, mais vaillant centre de diffusion de l’art musical, théâtral et artisanal dans une région que j’ai pris le temps de découvrir avec bonheur. Mon seul souhait pour la prochaine édition: pourriez-vous mettre sur pied un système de transport en commun ou de covoiturage? Je suis pas down d’y retourner en vélo…