Le 11 septembre (lancement le 9), le premier album de Safia Nolin, Limoilou, sera disponible chez vos disquaires. Pour apprendre à la connaître un peu avant, on s’est assis avec elle sur le toit le son appart pour une petite discussion. Voici ses réponses à nos 10 questions PAS absurdes.
Safia Nolin/Photo: Élise Jetté
1 Qui sont les personnes sans qui cet album n’aurait pas pu exister?
Bonsound, Philippe Breault, qui fait la basse, la réalisation et qui a « twiké » beaucoup de chansons. Joseph Marchand, le guitariste. Le second guitariste, parce que c’est moi la princesse. Stef Schneider, le drummer. Je trippe sur ce gars-là. C’est un instrument un drum, je l’oublie souvent. Au début, je ne voulais pas de drum sur l’album, mais lui amène plus des bruits. Je l’aime.
2 Quelle est la chanson la plus significative pour toi sur ton album?
Igloo, I guess, c’est la première que j’ai écrite. Technicolor, j’aime beaucoup ma mélodie et mes paroles, aussi.
3 On s’entend que tes tounes sont déprimantes (rires), qu’est-ce qui te déprime le plus dans la vie?
Les relations, ça me massacre, les obstacles de la vie, je suis capable de vivre avec. Les autres, comment ils agissent, c’est dur pour moi. Pendant un long bout j’ai été seule, donc la méchanceté, de quelqu’un que j’aime, ça me détruit.
4 Décris-moi ta vie avant la musique.
La vie avant la musique. C’était mostly être pauvre et perdue. À 15 ans j’ai lâché l’école. Avec ma mère et ma sœur, on mangeait dans les banques alimentaires, les pires. Ils donnaient des oignons et du beurre de peanuts. Quand j’ai déménagé à Limoilou, à 19 ans, j’ai fait une grosse dépression. Avoir 18 ans, ça m’a rien fait, mais 19, ça m’a rentré dedans. Le monde était supposé s’être ouvert à moi durant l’année, mais il s’était rien passé. Je suis persuadée qu’on est tous fait pour faire quelque. J’ai plein d’amis qui sont pas sûr. Moi, c’est tombé sur moi comme une fucking tonne de briques. Je ne sais pas quand tu trouves ça dans la vie. Dans ma tête, c’était meant to be.
5 Qu’est-ce que ça te fait de savoir que les gens vont s’approprier tes chansons?
Je trouve ça merveilleux de projeter quelque chose d’aussi personnel et que ce soit accessible à tout le monde. Les gens ne catchent pas à quel point c’est mon journal intime. Je ne peux pas parler de toutes les tounes parce que je badtrip je ne peux pas dire à quel point c’est personnel.
6 Pourquoi as-tu autant patienter avant de sortir ton premier album?
J’ai eu un label qui n’était pas cave. Ils savaient eux que je n’étais pas prête. Fallait que ça se passe là. Je trust fuckin gros mon équipe. L’album devait sortir au printemps passé, mais ça me faisait chier de le sortir au printemps. Je fais des tounes d’automne. À cause de la météo, no joke, ça prend la drop de soleil.
7 Qu’est-ce qui te fait le plus peur à propos du 11 septembre (date de sortie de l’album), à part un attentat terroriste?
Un avion drette dans le Mont Royal (rires). Ma plus grande crainte, c’est que j’ai peur que ça passe dans le beurre. Le fait que les gens ne l’aime pas. Je vais m’en aller au Mexique.
8 Qu’est-ce qui te rend le plus fière par rapport à cet album?
L’album est 100% moi. J’ai un label qui me dit fais ce que tu veux. J’étais à l’aise. Quand on a enregistré, j’étais assise en indien dans un couch pendant 5 jours. C’était 100% ce que je voulais qui se passe.
9 Comment tu te sens en écoutant ton propre album?
Je voulais un album épuré qui ne soit pas over clean. Je l’écoute même pus. Tu roules longtemps en criss avec un album. Je l’ai testé en marchant vers l’épicerie mettons et je me disais: ouais, j’écouterais ça, mais non, mais oui…
10 Qu’est-ce que tu voudrais que les gens disent de ton album?
J’ai aimé ça (rires). Je voudrais que les gens disent que c’est deep. Over all, je voudrais juste que ça les aide. Mes tounes prefs c’est les tounes qui me font pleurer et je veux que ce soit ça pour les gens. Ça m’aide à extérioriser ma marde.
Limoilou sera lancé le mercredi 9 septembre à 19h au sous-sol de l’Église Saint-Enfant-Jésus du Mile-End.