Sauvages à Rock en Seine – Episode 3

Publié le 03 septembre 2015 par Unis Son @unissonmag

Rock en Seine, Domaine de St Cloud, Paris, le dimanche 30 août 2015. (Photo: Léa Fochesato)

Date : 30 août 2015

Lieu : Domaine de Saint Cloud, Paris, France.

Un vendredi sans fausse note, un samedi bien sympathique… alors un dimanche brillant ? Disons que ce dimanche a été le jour le plus contrasté du week-end avec un gros coup de cœur et de grosses déceptions. On vous emmène faire un dernier tour dans la jungle de Rock en Seine.

Ouverture une heure plus tôt que les autres jours, c’est normal, c’est dimanche. En regardant le programme on se dit qu’un petit tour près de la Grande Scène ne nous fera pas de mal pour commencer. En effet, c’est un plutôt bon choix. My Morning Jacket est un bon début. Assez sobre musicalement, un peu psyché, on ne peut que planer en douceur. Pros jusqu’au bout, même si le courant de la scène joue des tours au groupe, ils décident de continuer en voix-batterie. Alors c’est un peu étrange et les premiers rangs peuvent entendre les petits accords de guitares, mais ça passe. Et le courant revient enfin. Le chanteur, une sorte de The Dude sorti du film des frères Cohen, The Big Lebowski, en beaucoup plus soft, se balade sur l’avancée de scène dans sa tunique noire et arc-en-ciel… assorti à sa musique donc.

My Morning Jacket, sur la Grande Scène, Rock en Seine le 30 août 2015. (Photo: Coralie Houillon).

Après ça on avance tranquille vers la scène de la Cascade pour voir Fuzz, sans trop savoir ce qui nous attend. Au départ on est assez emballés : des riffs bien gras, des cheveux qui volent, des headbangs… pas mal. Le problème ? Même quand on aime les trucs bien lourds on a besoin de finesse et de travail dessus. Après trois morceaux on en peut plus. Alors on s’éloigne sur la scène de l’Industrie juste à côté. C’est de là qu’on finira leur concert, qui ne fera que confirmer que l’on a besoin d’un peu de variété dans ces riffs.

Seinabo Sey, sur la Scène de l’Industrie, Rock en Seine le 30 août 2015. (Photo: Coralie Houillon).

Mais qu’importe, notre moment douceur et lyrisme du weekend est arrivé. La suédoise Seinabo Sey monte sur scène, toute de rouge vêtue, et dès qu’elle commence à chanter on frissonne. C’est notre coup de cœur du dimanche et sans conteste le meilleur concert de ce dernier jour. Accompagnée de ses musiciens elle partage ses histoires, ses émotions, souvent intimes, avec un public absolument ravi. Elle est même surprise de voir tant de monde aussi réceptif. On restera jusqu’au bout du concert sans pouvoir décrocher un instant. Fantastique.

Et puis après on se dit qu’on irait bien voir Jungle mais en se retournant la foule est assez dense. Alors on reste près de l’Industrie en écoutant leur concert de loin. C’est plutôt sympa mais on n’a pas de coup de cœur. Après leur passage scénique, c’est Tame Impala qui commence son show tant attendu sur la Grande Scène. Mais on n’y va pas… parce que Tame Impala, on n’a jamais réussis à accrocher. Et puis sur l’Industrie, on voit monter sur scène le Mark Lanegan Band. Mark Lanegan c’est cet américain qui a travaillé avec tant d’autres grands noms du rock, comme Kurt Cobain ou Josh Homme.

Mark Lanegan, sur la Scène de l’Industrie, Rock en Seine le 30 août 2015. (Photo: Coralie Houillon).

Mais après la moitié du concert le son mal réglé nous donne mal au cœur. On est forcés de s’éloigner. Une basse forte c’est cool, mais trop forte ça fait mal. Pareil pour la batterie, surtout que pour une petite scène comme ça, on les entendait ! On finira le concert près de la Cascade en attendant Alt-J parmi une foule de fans.

Alt-J, sur la Scène de la Cascade, Rock en Seine le 30 août 2015. (Photo: Coralie Houillon).

Alt-J sera notre dernier concert du weekend… et on s’attendait à franchement mieux de la part du groupe. Même si musicalement il y a un travail, on n’est quand même pas particulièrement fans. Mais s’il y a bien une chose qu’on ne supporte pas ce sont les concerts à contre-jour. Faire un concert c’est être vu par des gens. Les effets de lumières et les contre-jours ça peut être marrant, pendant plus de trois morceaux ça devient lassant. Donc: on rentre.

Avec deux premiers jours aussi beaux, le dernier ne pouvaient pas forcément nous plaire autant. Déjà par un souci d’affinité musicale, bien que l’on est fait quelques découvertes, mais ensuite par un rythme très différent de celui du vendredi et du samedi.

Dans l’ensemble cette édition de Rock en Seine fut très riche ! Les 120 000 festivaliers qui ont parcouru la jungle du parc de St Cloud semblaient généralement ravis. Et nous aussi. Maintenant il faut patienter jusqu’à l’année prochaine pour voir les belles surprises que le festival nous réserve.

On vous rappelle que CultureBox (application et site internet) vous permettent de revivre certains des concerts du weekend, gratuitement, et ce pendant six mois. N’hésitez pas !

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